L'Afrique est devenue l'une des principales plateformes mondiales pour le trafic d'héroïne et de cocaïne et l'abus des médicaments sur ordonnance consommées comme des drogues, a accusé une forte progression, a relevé l'OICS dans son rapport. «Mettant à profit les faibles capacités locales d'interception, les réseaux utilisent l'Afrique comme zone de transit» pour acheminer de l'héroïne d'Asie vers l'Europe et l'Amérique du Nord, et de la cocaïne vers l'Asie et l'Europe, relève l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), un organisme indépendant composé de médecins, pharmacologues et d'experts. La drogue illicite la plus largement consommée reste le cannabis, notamment en Europe – où 6% de la population en a consommé au moins une fois –, en Afrique, au Canada et en Amérique du Sud. Enfin, le rapport de l'OICS met en garde contre l'augmentation des décès par surdose de médicaments délivrés sur ordonnance. L'abus de ces médicaments pourrait même dépasser l'abus des drogues illicites, selon cet organisme. «L'abus de médicaments sur ordonnance peut être plus dangereux que l'abus de drogues fabriquées illicitement» a averti le président de l'Oics, car «du fait de leur très grande puissance, certains stupéfiants de synthèse, disponibles sous forme de médicaments délivrés sur ordonnance présentent même un risque de surdose plus élevé que l'abus de drogues illicites».