Résumé de la 9e partie n Mourad, sa femme et ses enfants ont échappé au séisme, mais ils n'ont plus de foyer. Leur immeuble est en ruine. Tarik a fini par s'endormir. Mourad, lui, n'a pas dormi. Il pense à ce que sera le lendemain : il n'avait déjà plus de travail depuis quelque temps, voilà maintenant qu'il n'a plus de maison. Un voisin s'approche de lui. — Tu dors, Si Mourad ? — non, non… — ton fils, lui, dort. Pourquoi ne lui fais-tu pas de place dans une voiture, il sera plus à l'aise ! Mourad sourit. — il veut rester avec moi ! — Brave petit ! L'homme se fait une place et s'assoit à côté de lui. — ce séisme, c'et une véritable catastrophe ! — En tout cas, il a fait des ravages dans notre quartier ! — j'ai écouté la radio, il paraît qu'il y a eu des morts… nous, nous n'avons eu que des dégâts matériels. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes ! Les deux hommes se taisent un moment. Puis, Mourad reprend : — notre immeuble est foutu ! — j'en ai bien peur ! Il se tait, puis éclate : — c'est un vieil immeuble, nous aurions dû être relogés depuis longtemps ! C'est la faute aux autorités locales, elles n'ont jamais rien fait pour nous ! — tu crois que nous allons être relogés ! — ils seront obligés de nous reloger ! Cette fois, c'est une catastrophe naturelle… on ne va pas nous laisser dans la rue ! — il doit y avoir trop de sinistrés. — il y a énormément de logements. N'aie crainte, mon voisin, nous aurons tous des logements neufs. Remercions le ciel d'être encore vivants. Le cri du muezzin retentit de la mosquée d'en face. — tu te lèves, dit le voisin, allons prier. — je vais emmener mon fils dans la voiture où se trouve ma femme. Il prend délicatement Tarik dans ses bras et l'emmène jusqu'à la voiture où se trouvent Sadjia et Meriem. La mère l'aperçoit et sort. — Tarik est malade ? — non, non, il dort. je veux aller à la mosquée pour faire la prière. — pose-le à côté de Meriem. Il le pose à côté de la fillette qui dort à poings fermés. Le spectacle des deux enfants, blottis l'un contre l'autre, émeut Sadjia qui se met à pleurer. — ne pars pas, reste avec moi ! Elle semble si désespérée que Mourad décide de rester. Il fera sa prière sur place. Il sait que sa femme a besoin de lui. (à suivre...)