Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) a élaboré un nouveau programme national de développement de la normalisation et de la certification des entreprises, a indiqué, hier, Abdallah Telaïlia, chef d'études auprès de ce ministère, lors d'un Forum international de la qualité à Alger. Ce programme, qui entrera en vigueur avant la fin mars, consistera notamment à augmenter la part de l'aide financière de l'Etat aux entreprises qui désirent faire certifier leur système de gestion, pour le porter de 50% actuellement à 80% du coût global des frais de certification, a précisé ce responsable. Il s'agira également de simplifier les procédures de remboursement des frais engagés par les entreprises dans le cadre de la certification, et ce, par la révision de la convention régissant la relation entre le ministère et les entreprises depuis 2001. Ainsi, il suffira aux entreprises de retirer un cahier des charges, de signer une convention avec le ministère et de présenter une facture comprenant le montant de la certification, pour se faire rembourser les 80% des dépenses consenties pour obtenir la certification de leur système de gestion, a-t-il expliqué. L'aide financière de l'Etat sera aussi élargie à la certification des systèmes de management, de la sécurité des denrées alimentaires (norme Iso 22000) et celui de la sécurité et de la santé au milieu du travail (référentiel Ohsas 18001). Le programme vise, par ailleurs, à aider un premier quota de 20 entreprises nationales à fort potentiel d'exportation, à certifier leurs produits et à soutenir le développement des organismes chargés du contrôle de la qualité tels l'Institut algérien de la normalisation (Ianor), l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) et l'Office national de la métrologie légale (Onml). Il est, ainsi, prévu la création de la maison de la qualité et de la mise en place de 25 antennes de l'Onml dont 10 dans le Grand Sud et 15 dans les Hauts Plateaux. Il s'agira aussi de l'accompagnement à l'accréditation de 32 organismes d'évaluation de la conformité (24 laboratoires et 8 organismes) et l'augmentation de la récompense pécuniaire du Prix algérien de la qualité à 10 millions de dinars (répartis entre les trois premiers lauréats) contre 2 millions de dinars actuellement.