" L'assassinat, jeudi dernier, du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, est une affaire personnelle entre la victime et l'assassin, le colonel Oultache Chouaïb, c'est un crime sans témoin" a déclaré, hier, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Yazid Zerhouni, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation (Sénat). Sans fournir plus de détails sur cette affaire, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est contenté de dire qu'il n'y avait pas apparemment de témoins de cet assassinat. Ainsi, a-t-il ajouté, l'enquête se poursuit et tous les détails seront portés à la connaissance de l'opinion publique. Concernant l'état de santé du colonel Oultache, hospitalisé à Aïn Naâdja, M. Zerhouni a fait savoir qu'il est en train de récupérer et que sa santé est en constante amélioration ; ainsi il sera présenté à la justice après son rétablissement. Le directeur général de Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, 76 ans, a été assassiné par balle dans son bureau, jeudi dernier, par un de ses adjoint, le colonel Oultache, 64 ans, chef de la division aérienne de la police. Le défunt a été ainsi inhumé au cimetière d'El Alia à Alger. M. Zerhouni a également indiqué que les projets des nouveaux codes communal et de wilaya feront l'objet d'un deuxième examen au niveau du gouvernement. Le ministre a rappelé que les deux projets de codes communal et de wilaya ont déjà été examinés par le gouvernement, ajoutant qu'ils feront l'objet d'un "autre examen". Il s'agit d'apporter aux deux projets "d'autres retouches", a expliqué le ministre. Interrogé sur les prérogatives des élus dans la passation des marchés, le ministre de l'Intérieur a souligné que "les deniers publics ne peuvent être distribués sans contrôle". Dans une précédente déclaration, M. Zerhouni avait indiqué qu'avec le nouveau code communal des solutions seront apportées aux problèmes que connaissent certaines Assemblées populaires communales (APC), lesquelles sont actuellement dans "l'impasse", précisant que le nombre de ces APC ne dépasse pas la dizaine.