Résumé de la 13e partie n Le père de Mourad et le frère de Sadjia arrivent de la campagne pour s'informer du sort de leurs proches qu'ils n'ont pu contacter par téléphone. Le grand-père demande à Tarik. — Et ton père ? — Il est allé voir notre bâtiment… — Conduis-nous à lui ! Le jeune garçon les conduit jusqu'au bâtiment. Il y a beaucoup de gens autour, et on a du mal à reconnaître Mourad. — Il est là, dit Tarik. Il court le chercher. Mourad est ému. Il embrasse son beau-frère, mais quand il va vers son père, il ne peut s'empêcher de pleurer. — Allons, dit Tahar, pas devant ton fils ! Mais Tarik est gagné par l'émotion de son père. lui aussi s'est mis à pleurer. — Nous avons tout perdu ! dit Mourad. — L'essentiel est que vous soyez vivants, dit Tahar. — Et le logement, l'Etat vous le remplacera ! Mourad s'essuie les yeux. — Ta mère est folle d'inquiétude. D'ailleurs, je dois chercher un taxiphone pour l'appeler… — J'ai mon portable, dit Mohammed. Souhaitons seulement qu'il y ait du réseau. Il tire son portable. Tarik s'approche. — Comment fais-tu ? demande-t-il. — Tu n'as jamais vu un portable ? — Si… mais je n'y ai jamais touché. L'oncle sourit. — J'appelle la famille et je te montre comment ça fonctionne. Il compose plusieurs numéros. Pendant ce temps, le grand-père, lui, s'entretient avec son fils. — Qu'avez-vous décidé, ta femme et toi ? Mourad regarde son père. — Que veux-tu que nous décidions ? nous sommes à la rue ! — Où avez-vous passé la nuit ? — Les femmes et les enfants ont dormi dans les voitures, les hommes, sont restés dehors. — Et vous pensez continuer ainsi ? — Les autorités vont prendre des décisions. — J'ai entendu à la radio, qu'on allait distribuer des tentes aux sinistrés. Le grand-père hausse les épaules. — Des tentes ! — C'est une solution provisoire, je suppose qu'on leur donnera ensuite des chalets ! Le grand-père se met en colère. — Des chalets ! je vois mal mon fils et sa famille vivre dans un chalet ! Il interpelle Mourad. — Tu ne vas pas accepter, j'espère ? (à suivre...)