Décision n Le gouvernement vient de prendre des décisions pour combattre la spéculation pendant le prochain ramadan. Plusieurs mesures de régulation des prix des produits alimentaires de large consommation ont été prévues pour ce mois sacré, a affirmé la semaine dernière le ministre de du Commerce. Selon El-Hachemi Djaâboub, des instructions ont été données à l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) et la Société des participations de la production animale Proda afin d'importer des quantités de poudre de lait, de viande blanche et de citron. Ces instructions seront appliquées à partir du 1er juillet et ce jusqu'à la fin du mois d'août prochain. Cependant, le ministre a précisé que la quantité des produits importés, qui sera autorisée, ne dépassera pas les 10 000 tonnes. Il a saisi l'occasion pour s'adresser aux opérateurs économiques intéressés par l'importation de viande ovine fraîche de se rapprocher et de contacter le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Car il faut bien savoir que c'est ce même ministère qui sera chargé de contrôler la qualité de la viande qui sera importée comme il travaillera en collaboration avec le ministère du Commerce pour faciliter les procédures prises dans ce sens. En ce qui concerne la poudre de lait, M. Djaâboub a révélé que le gouvernement a ordonné à l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) d'importer des quantités suffisantes de poudre de lait en vue d'atteindre un stock qui permettra de répondre aux besoins du marché national, et ce, pour une période de trois mois. Selon le même responsable, le gouvernement a autorisé la Société des participations de la production animale à importer du citron et de constituer un stock suffisant de ce produit et de la viande blanche pour satisfaire tous les besoins des citoyens en ces matières et produits pendant le ramadan. Selon le ministre, l'Etat ne pourra pas rester sans réaction devant les spéculateurs qui profitent durant le ramadan. Il faut espérer que ces mesures porteront leurs fruits et éviteront aux citoyens les scénarios catastrophe des années passées. Pendant le ramadan de l'an dernier par exemple, le prix du citron, entre autres produits objet de spéculation, avait atteint 400 DA le kilogramme ! Du jamais vu. Le président de la République avait vertement critiqué les ministres chargés des secteurs ayant une relation directe avec la régulation des prix, notamment ceux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et le ministère du Commerce et ce, après la flambée vertigineuse de prix enregistrés durant ce mois. Il les a sommés de trouver des solutions pour éviter la même spéculation pour le ramadan prochain. Vont-ils y arriver ? Et si c'est le cas, peut-on espérer que la régulation des prix s'étende au reste de l'année ? Car il faut peut-être le rappeler : les Algériens ne mangent pas que pendant le ramadan et leurs salaires ne sont pas plus conséquents le reste de l'année.