Exception n Un des rares sujets de satisfaction demeure la santé avec la présence permanente de deux ambulances et une prise en charge conséquente du citoyen de cette localité. Maramane, un centre dépendant de la commune de Blida, continue à survivre dans la riche plaine de la Mitidja. Un constat propre à la campagne algérienne : un statut mal défini, des conditions de vie précaires et un développement qui ne tient pas compte d'un plan commun d'aménagement des espaces. A seulement 5 km de Blida, sur la route de Attatba, le village ne paie pas de mine avec, pour y accéder, une route en piteux état et une antenne de l'apc qui surprend par sa situation juste devant un cimetière. Cela ne s'annonce guère prometteur ! L'habitat précaire domine et les promesses faites une année auparavant de dégager des îlots d'habitation pour remplacer le paysage désolant qu'offre la rive de l'oued, n'ont pas été tenues. Et pourtant, les visites de responsables sont très fréquentes, à cause, notamment, des compétitions d'athlétisme et d'équitation qui s'y déroulent. En effet, pas plus tard que samedi, a eu lieu le championnat national d'endurance organisé par le Club hippique de Blida sur la demande de la fédération algérienne d'équitation. «Nous répondons toujours présents et c'est un honneur pour le club, pour Blida et pour cette région qui manque encore de développement réel», constate Halim Kadri, président du CHM de Blida. «Nous souffrons de l'absence de transport régulier et ce sont surtout nos enfants qui en pâtissent, avec les retards et les absences en cours que cette situation entraîne», déclare un parent avec l'approbation de tout un groupe. Un seul collège et pas de lycée, un manque qui, conjugué à l'absentéisme des enseignants, fait que la scolarisation «traîne la patte». Ici, comme ailleurs, le chômage a son lot de victimes. Un jeune empruntant le chemin du marché, se plaint de l'absence d'une politique de l'emploi pour toute la région. «Nous allons au marché de Blida tenter de remplacer les femmes qui tiennent des carreaux et qui ne peuvent être tout le temps sur place», dit-il. Il semble en effet que curieusement, nombreuses sont les femmes qui détiennent des registres du commerce attribués, il y a quelques années, pour des espaces de vente dans des conditions plus que douteuses. Un des rares sujets de satisfaction demeure la santé avec la présence permanente de deux ambulances et une prise en charge conséquente du citoyen de Maramane. En outre, un enseignant se déclare, au vu de la création de maison de jeunes et d'associations, très optimiste . Tout le monde y milite et la présence d'une compétition d'envergure nationale y contribue. Espace vert au boulevard Boudiaf Des visées foncières ? Un boulevard long de 2 km et semblant diviser la ville en deux dans le sens horizontal, se trouve être la cible des «dénicheurs» des transactions immobilières. Des affaires alléchantes qui poussent certains à user de méthodes frauduleuses afin de mettre tout le monde devant le fait accompli, même les services concernés comme les domaines. Aussi, un duel à distance se joue entre les résidents d'une cité et ceux qui convoitent les espaces à construire, pour un lopin de terre de moins de 200 m2, mais situé le long du boulevard. Les uns plantent des arbres et aménagent un espace vert, pendant que les autres déversent toutes sortes de détritus. L'administration n'intervient pas et la situation empire. Un seul perdant : l'environnement. Un collège qui fait son propre règlement n La fin de la grève des enseignants, coïncide parfaitement avec les examens de fin de trimestre. Mais un fait étrange se passe dans un collège où l'on demande à chaque élève, pour être autorisé à composer, de s'acquitter de la somme de 55 DA . Ce qui n'est pas réglementaire puisque les droits d'examen sont inclus dans les frais de scolarité payés en début d'année. Pourquoi le collège Bouslimani ferait-il exception à cette règle ? Sachant que l'établissement, compte plus de 1 600 élèves, ce dernier engrangerait donc, après un rapide calcul, plus de 80 000 DA. Il est important de signaler qu'aucun reçu attestant ce débours, n'est délivré aux élèves. Culture Denis Martinez prépare une exposition «Cette exposition est prévue au courant de l'année 2011, mais je m'y prépare dès maintenant», déclare dans ce rire qui lui est propre, le Blidéen Denis Martinez rencontré à Bab Sebt, lieu mythique des «mauvaises langues» à la blidéenne. «Je suis partant pour un festival de la médisance, mais à la manière fine, couverte, enveloppée des cafés de Blida», dit Denis qui aime bien revenir dans ces rues et lieux publics sentant bon la personnalité de la région. «Ce patrimoine devrait être conservé, entretenu au même titre que les anciennes habitations dans le style de la maison Abed qui devrait être rachetée par les autorités afin d'en faire, par exemple, une maison de la musique du terroir.» Chantiers non sécurisés l Il ne se passe pas un jour sans qu'il soit fait état, à Blida, d'accidents dus à l'inobservation du code de la route ou des règles élémentaires d'hygiène et de sécurité. Ainsi, rares sont les entrepreneurs qui croient utile de dresser une barrière de sécurité autour des chantiers pour, en même temps, fluidifier la circulation et garantir un minimum de sécurité à tout le monde. «Les accidents de travail sont en nette évolution malgré les moyens de contrôle mis en œuvre», observe un cadre à la direction du travail de la wilaya, mais force est de constater sur le terrain que les mises en demeure sont rares pour les récalcitrants. Lycée El-Feth, vols d'équipements sportifs Raquettes de tennis de table, ballons, tapis, matériels de musculation : tout ce qui est entreposé dans la salle de sports du lycée El-Feth, établissement du secondaire situé en plein centre- ville, disparaît comme par enchantement. Les multiples plaintes n'ont jamais abouti et les élèves sont victimes, outre des vols, de la nonchalance avérée de tous les services. «Ou bien c'est à la police de mettre la main sur ces bandes de voleurs ou c'est à l'administration de prendre en charge l'élévation d'un mur qui clôturerait le stade», assure un enseignant d'éducation physique. Des amas de sable et de gravier appartenant à un chantier dans le voisinage, servent d'échafaudage pour accéder facilement à l'intérieur de l'établissement. Ainsi, des parties de football sont organisées les jours fériés sans que personne trouve à redire. «Pourquoi ne pas organiser ces invasions sauvages en sollicitant la DJS ou l'apc afin de livrer le terrain, après travaux d'aménagement, aux enfants des cités environnantes ? Ainsi, tout le monde serait gagnant», propose un autre enseignant. Pour l'instant, les seuls à en pâtir ce sont les élèves lors des séances d'éducation physique.