Constat n L'eau potable de la wilaya de Tizi Ouzou a changé progressivement d'origine ces dernières années. S'il y a quelques années 80% de l'eau provenait de l'oued Sébaou, ce taux a commencé à baisser avec la mise en service des transferts d'eau à partir du barrage de Taksebt : une importante infrastructure hydraulique d'une capacité de 180 millions de m3. En 2009 et selon des chiffres communiqués par le directeur de l'unité de Tizi Ouzou de l'Algérienne des eaux, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, la wilaya était alimentée à 51,05% par les eaux superficielles, c'est-à-dire à partir notamment du barrage de Taksebt, des retenues collinaire de Draâ El-Mizan et de Tizi Gheniff et les sources avec un volume mobilisé de l'ordre de 39 337 000 m3. Les eaux souterraines représentent un taux de 47,84% soit un volume de 36 864 000 m3 produits en 2009 à partir des forages réalisés sur les oueds dont le Sébaou, Bouguedoura, Rabta… La station de dessalement d'eau de mer de Tigzirt produit 857 000 m3 ce qui représente un taux de 1,11% de la quantité d'eau produite dans la wilaya. Selon Saïd Laâmri, directeur de l'unité de Tizi Ouzou, avec la mise en service des transferts d'eau à partir du barrage de Koudiet Acerdoune (réalisé dans la wilaya de Bouira) destiné à alimenter les localités de la zone sud de la wilaya, la quantité des eaux de surface va augmenter de manière considérable. «notre objectif est d'alimenter totalement la wilaya par les eaux de surface afin de préserver les eaux souterraines. Si les eaux de surfaces ne sont pas mobilisées à travers des barrages et des retenues collinaires, elles se perdront en mer», souligne M. Laâmri. Toutefois, il y a lieu de signaler que pour le cas de la nappe phréatique de l'oued Sébaou, qui a subi une extraction effrénée de son sable, la préservation de cette eau dépendra de l'application rigoureuse de l'interdiction d'extraction de sable pour permettre la régénération de cette couche qui outre son pouvoir filtrant et purifiant de l'eau, empêche son évaporation. Par ailleurs, cette eau demande moins de traitement que celle de surface. En effet, en matière de coût de traitement en 2009 l'unité de Tizi Ouzou a dépensé 921 610 Da pour le traitement des eaux provenant des forages. Pour les eaux de surface, le montant est de loin plus important puisqu'il est de 4 417 490 DA. Quant aux eaux dessalées, la somme est très importante, atteignant les 5 997 000 DA pour un volume de seulement 857 000 m3 soit 1,11% de la production totale de la wilaya. Une centrale thermoélectrique pour l'autonomie de la wilaya l La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'un important projet de centrale thermoélectrique qui vise à la rendre autonome en terme de production de l'électricité. En effet, une centrale thermoélectrique y sera prochainement réalisée. Selon le Directeur des mines et de l'industrie (DMI), cette centrale sera implantée dans la zone côtière et plus précisément dans la localité d'Azeffoun. La capacité prévue pour cette centrale est de 1 200 mégawatts. Elle sera alimentée par le gaz naturel avec une source de refroidissement à l'eau de mer. Le projet comporte également 4 postes qui seront réalisés à Mekla, Iflissen, Ouadhias et Draâ ben Khedda. Il est également programmé une station de dessalement d'eau de mer dans le cadre dudit projet. Selon le DMI, le projet a été inscrit dans le cadre d'un plan d'urgence visant à sécuriser la wilaya en terme d'alimentation en électricité. En effet, si le taux de raccordement à cette énergie est très satisfaisant avec près de 95%, l'électricité que consomme la wilaya provient des wilayas limitrophes dont Bouira, Boumerdès et Béjaïa. Par ailleurs et selon la même source, une étude de sécurisation du réseau électrique du littoral a été inscrite. Elle portera sur la sécurisation de ce réseau sur lequel sont enregistrées de fréquentes coupures de courant. Ce projet est d'une grande importance pour le développement de la zone côtière de la wilaya. Avec le raccordement de la région au gaz de ville et l'amélioration de son alimentation en eau par son raccordement au barrage de Taksebt, il permettra la mise en valeur du littoral de Tizi Ouzou qui s'étend sur 85 km et qui est appelé à jouer un rôle non négligeable dans l'économie locale, à travers notamment l‘aménagement de zones d'expansion touristique. Le gaz de ville à Yakouren n Les habitants de Yakouren pourront enfin mettre de côté leur bouteille de gaz butane et réduire l'utilisation de bois pour préparer à manger et se chauffer. En effet, 391 foyers ont été raccordés au gaz naturel jeudi passé, jour où a été également mis en service le réseau d'alimentation de gaz de ville de Bouzguène à la grande joie des 416 familles raccordées. Avec l'arrivée du gaz naturel dans cette région, ce ne sont pas seulement les familles qui sont soulagées, mais aussi la luxuriante forêt de Yakouren. En effet, lorsque la bouteille de gaz manque, notamment par rupture de stock lors des tempêtes de neige, les habitants se rabattent sur les arbres. Pour réduire les dégâts, la conservation des forêts remet régulièrement du bois de chauffage aux familles pour éviter l'abattage d'arbres. Il restera toutefois le problème du braconnage qui reste le principal ennemi de la forêt. Théâtre Kateb-Yacine Inauguration le 5 juillet Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou qui fait l'objet d'une réhabilitation depuis fin 2008, sera prochainement réceptionné. Mardi et lors d'une visite d'inspection du P/APW les représentants des dix entreprises travaillant sur le chantier, nous ont confié que le gros des travaux qui consiste en le réaménageant de la scène pour en faire une professionnelle est en cours d'achèvement. «Une fois ces travaux achevés, la réception du théâtre pourra se faire dans un délai de deux mois.» El-Hadi Ould Ali, directeur de la culture, dira à ce propos : «Nous avons voulu faire du bon travail et offrir à Tizi Ouzou un théâtre professionnel car le théâtre Kateb-Yacine était plutôt une salle de cinéma.» Les travaux ont donc été essentiellement axés sur la scène qui a été réalisée selon les normes internationales, en tenant en compte de l'acoustique et de l'éclairage. «Nous avons creusé sur 5 mètres de profondeur et nous avons eu des problèmes d'infiltration et de remontée d'eaux qui ont retardé les travaux», nous confie le représentant de l'entreprise Travelco. Une nouvelle charpente métallique (de 60 tonnes) a été réalisée ainsi qu'un rideau coupe-feu et une bâche d'eau (exigée par la protection civile par mesure de sécurité). Outre tout cela, le théâtre comporte également des ateliers pour la confection de décors et de costumes, une salle de danse, deux studios (son et caméra) pour l'enregistrement des spectacles, la mise en place de 100 projecteurs… M. Ould Ali dira que l'équipement du théâtre est déjà prêt. Il est à noter que le projet a coûté 30 milliards dont 8 pour la réalisation de la scène. La directrice de l'établissement, Mme Fouzia Aït El-Hadj, n'a pas pour autant chômé puisque le théâtre compte, à son actif, pas moins de 9 pièces théâtrales, plus de 560 spectacles au niveau national et 4 stages de formation pour la période 2008/2009. Actuellement, l'équipe travaille sur un spectacle qu'elle promet grandiose, pour l'inauguration du théâtre prévu pour le 5 juillet en même temps que le cinéma Djurdjura et le centre culturel d'Azazga.