Choix n La confédération algérienne du patronat (CAP) veut une reclassification des travailleurs selon leurs branches d'activité pour garantir un salaire décent et améliorer leurs pouvoirs d'achat. «La Cap souhaite, qu'au lieu de revenir chaque fois à des augmentations de salaire qui ne sont pas les garants effectifs d'une vision sur la carrière d'un travailleur, recourir à une situation stable, c'est-à-dire définir avant tout les catégories sociales par branches d'activité, ensuite intégrer l'ensemble de ces catégories par des capacités de reclassification, a indiqué M. Marakeche. Selon lui, ces branches d'activité auront des impacts positifs sur les salaires des travailleurs. «En prenant chaque employé et en le classant dans sa catégorie sociale et à l'échelon correspondant, nous allons tenir compte d'une amélioration réelle des salaires et des conditions de travail par rapport à la situation de l'entreprise», a-t-il estimé. L'intérêt de cette reclassification est de clarifier et d'unir l'action et les compétences de chacun pour asseoir sa carrière au sein de l'entreprise tout en tenant compte de l'inflation et du pouvoir d'achat des travailleurs. A propos de la non-tenue de la tripartite, il a affirmé que «ce n'est qu'un report, et la réunion se tiendra bientôt». «Les commissions qui planchent sur les allocations familiales, les mutuelles, le système de retraite et le Credoc sont en plein travail et elles continuent dans cette démarche pour achever leurs travaux.» «Je pense que nous allons situer le travail avec le calendrier des uns et des autres. Une réunion est également prévue avec le Premier ministre lié aux travaux qui ont été faits par toutes les commissions», a conclu M. Marakeche. «Nous avons travaillé et nous travaillons encore, nous sommes grosso modo pour les quatre commissions instituées, à un taux d'avancement qui tourne autour de 80%.» S'agissant de la première commission travaillant sur les allocations familiales, il a souligné que la décision qui avait été prise par les pouvoirs publics d'alléger les entreprises est assez édifiante. «Nous sommes arrivés à entrevoir une solution consensuelle entre les parties. Aujourd'hui les entreprises n'ont pas à payer les allocations familiales, compte tenu de leur mobilisation à se développer et à prendre de l'expansion», a dit M. Marakeche. Ainsi, les allocations familiales seront prises en charge pour encore quelque temps par l'Etat. Concernant les mutuelles, il a indiqué que la CAP vise à ce qu'elles deviennent un acquis dans l'ensemble du régime social algérien. «Nous souhaitons mettre en place dans les prochains jours une formulation pour créer une mutuelle. Elle est un domaine de l'entreprise, de l'opérateur et du travailleur, ainsi nous allons entrevoir sur cette base une solution permettant d'asseoir cet acquis qui va être très positif pour le travailleur mais également pour l'entreprise», a dit M. Marakeche à cet effet. «Nous avons à la CAP des capacités permettant de concrétiser cet objectif pour que le travailleur puisse se trouver dans un endroit approprié pour appuyer la production et la productivité», a-t-il ajouté. Pour les retraites, il a souligné la nécessité d'adopter un processus permettant aux uns et aux autres de consolider les moyens afin de garantir les retraites pour toutes les générations à venir. Les pouvoirs publics auront sûrement à entamer une action de soutien pour ne pas élever le taux de cotisation», a expliqué le président de la CAP. S'agissant du crédit documentaire, la CAP a demandé un assouplissement dans la méthodologie d'application de cette décision contenue dans la loi de finances complémentaire 2009. «Nous n'avons pas dit qu'il fallait retirer le Credoc, nous avons dit qu'il est un moyen d'échange, ainsi il doit permettre la création de nouvelles énergies, c'est-à-dire garantir aux entreprises une production et une productivité.»