Résumé de la 49e partie n Adam comprend que le elle auquel le vieux jardinier fait si souvent référence, désigne miss Bulstrode… Elle repartit aussi vite qu'elle était venue. — Elle débarque – et elle donne des ordres, grogna Briggs. Notez bien qu'elle a l'œil. Si l'boulot a pas été fait comme il faut, elle le r'marque tout de suite. Et rappelez-vous c'que j'ai dit et soyez prudent, mon garçon. Avec les Macaroni et les autres. — Si elle est pas contente de moi, j'saurai vite c'qui me reste à faire, gronda Adam. C'est pas les boulots qui manquent. — Ah !... Vous, les jeunes, v's êtes bien tous les mêmes, au jour d'aujourd'hui. Vous acceptez pas un mot d'personne. Tout c'que je vous disais, c'est d'faire gaffe. Adam continuait d'afficher une mine maussade, mais il se pencha à nouveau sur son travail. Miss Bulstrode, les sourcils à peine froncés, suivait le chemin du retour au bâtiment principal. Miss Vansittart venait dans la direction opposée. — Qu'il fait chaud, cet après-midi, dit-elle. — Oui, c'est très lourd, et étouffant. Le froncement de ses sourcils s'accentua : — Aviez-vous prêté attention à ce jeune homme — le jeune jardinier ? — Non, pas particulièrement. — Il me paraît... eh bien... d'un genre bizarre, avoua miss Bulstrode, pensive. Pas du genre que l'on trouve en général par ici. — Peut-être vient-il tout juste de terminer ses études et souhaite-t-il gagner un peu d'argent. — II est beau garçon. Les filles le remarquent. — Le problème habituel. Miss Bulstrode sourit : — Concilier la liberté pour les filles avec une stricte supervision... C'est ce que vous voulez dire, Eleanor ? — Oui. — Nous veillerons au grain, affirma miss Bulstrode. — Oui, évidemment. Vous n'avez jamais connu de scandale à Meadowbank, n'est-ce pas ? — Nous l'avons frôlé, une fois ou deux, sourit miss Bulstrode. Ah ! on n'a pas une seconde d'ennui lorsque l'on dirige un collège. Avez-vous jamais trouvé ici la vie ennuyeuse, Eleanor ? — Ça, certainement pas. Je trouve que mon travail est, à la fois, des plus stimulants et des plus épanouissants. Vous devez vous sentir très fière et très heureuse, Honoria, de votre belle réussite. — J'estime que j'ai fait du bon travail, concéda miss Bulstrode, méditative. Rien, naturellement, n'est jamais ce que l'on avait imaginé de prime abord... Dites-moi, Eleanor, si vous dirigiez cet établissement à ma place, quels changements décideriez-vous ? N'ayez pas peur de me parler franchement. Je serais intéressée de vous entendre. (à suivre...)