Résumé de la 138e partie n Poirot veut savoir si Jennifer n'a pas revu à Meadowbank quelqu'un qu'elle aurait déjà rencontré ... Et les autres filles ? Aviez-vous déjà vu quelques-unes d'entre elles ? — Seulement une ou deux que je connaissais déjà. Après tout, je n'ai été au collège que pendant trois semaines et, même au bout de ces trois semaines, je n'en connaissais même pas la moitié de vue. Et je ne reconnaîtrais pas la plupart d'entre elles si je les rencontrais demain. — Vous devriez davantage remarquer ce qui vous entoure, dit Poirot, sévère. — On ne peut pas tout remarquer, protesta Jennifer. Si Meadowbank continue, je voudrais bien y retourner. Voyez si vous pouvez influencer maman. Encore que je crois qu'en réalité c'est papa qui bloque. Dans ce trou perdu, c'est épouvantable. Je n'ai vraiment aucune occasion d'améliorer mon tennis. — Je vous donne l'assurance que je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir, répondit Hercule Poirot. — Je voudrais vous parler, Eileen, dit miss Bulstrode. Eileen Rich suivit miss Bulstrode dans son bureau. Meadowbank était étrangement calme. Il n'y restait plus que quelque 25 pensionnaires. Des élèves que leurs parents n'avaient pas pu, ou pas voulu, retirer du collège. Comme la directrice l'avait prévu, sa tactique avait enrayé le mouvement de panique. Le sentiment général prévalait que tout devrait être arrangé pour le trimestre prochain. On jugeait que ç'avait été sagesse de la part de miss Bulstrode que de fermer son établissement. Aucun des membres du personnel n'était parti. Miss Johnson s'énervait, avec beaucoup trop de temps devant elle. Une journée où elle avait trop peu à faire ne lui convenait pas le moins du monde. Miss Chadwick, qui paraissait vieillie et malheureuse, semblait bien davantage frappée par les événements que miss Bulstrode elle-même. En fait, miss Bulstrode parvenait, apparemment sans difficulté, à demeurer totalement elle-même, imperturbable, sans présenter le moindre symptôme de ten-sion ou d'effondrement. Les deux plus jeunes professeurs paraissaient apprécier leurs loisirs supplémentaires. Elles se baignaient dans la piscine, écrivaient des lettres fleuves à leurs amis et connaissances et se lançaient dans d'interminables lectures croisées afin de confronter leurs jugements. Ann Shapland disposait, elle aussi, de beaucoup de temps libre et donnait l'impression de bien s'en accommoder. Elle passait beaucoup d'heures dans le parc et s'affairait à jardiner avec une efficacité inattendue. Elle préféra choisir Adam comme moniteur dans ce domaine plutôt que le vieux Briggs qui ne constituait sans doute pas un phénomène surnaturel. — Oui, miss Bulstrode ? s'enquit Eileen Rich. — Je voulais m'entretenir avec vous. Je ne sais pas si ce collège pourra continuer d'accueillir des élèves. (à suivre...)