Résumé de la 30e partie n On abandonne la piste de l'Eventreur issu d'une famille royale. Joseph Stikert, principal informateur de Knight, avoue l'avoir inventé. En dépit de ses aveux, l'hypothèse du peintre a été reprise en 2002 par la romancière américaine Patricia Cornwell. Cet auteur de romans policiers à succès a décidé de reprendre l'enquête sur les crimes de Jack en reprenant la piste du peintre Walter Sickert. Elle se demande si le duc de Clarence est lié aux crimes de l'Eventreur : «Je ne le pense pas. Il a bien pu suivre des cours de peinture chez lui, mais ce n'est pas un tueur…» Sa théorie est faite : — le tueur, c'est bien Sickert ! — avez-vous des preuves de sa culpabilité ? — oui, et des preuves solides ! Il faut rappeler que Sickert est l'un des plus grands peintres anglais modernes. Il est né en Allemagne d'un père d'origine danoise et d'une mère irlandaise. Il s'est d'abord intéressé au théâtre avant de se consacrer à la peinture. Il a étudié dans la prestigieuse Slade School et a été l'élève du grand peintre anglais Whistler ; il a travaillé également avec Degas, qui a dû lui faire aimer la peinture impressionniste. Sickert a souvent résidé dans les quartiers populaires qu'il aimait peindre. Ses peintures s'inspirent du monde du théâtre, des music-halls ainsi que du public qui les fréquentait. Il a peint aussi, à partir de photos et de gravures, les quartiers populaires. Son œuvre est aujourd'hui dispersée dans plusieurs musées en Angleterre et en France. C'est sur cette œuvre que Cornwel va s'appuyer pour accuser le peintre. Elle va réunir une documentation importante sur le personnage et faire appel à de nombreux experts pour l'aider dans sa tâche. Celle-ci, on le devine, n'était pas facile, l'affaire s'étant déroulée il y a plus d'un siècle et tous ses protagonistes ayant disparu. La romancière examine toutes les hypothèses émises jusque-là et s'arrête au personnage de Sickert. Elle examine toutes les œuvres du peintre auxquelles elle a accès et découvre une œuvre étrange, pleine de violence et dominée par la mort. «La première reproduction sur laquelle je tombai, écrit-elle, était un tableau de 1887, représentant la célèbre chanteuse victorienne Adda Lundberg, au Marylebone Music Hall. Elle est censée être en train de chanter, mais on dirait qu'elle hurle sous les regards d'hommes concupiscents et menaçants.» Cornwel va être frappée par cette violence mais aussi la haine des femmes qui transparaît dans l'œuvre du peintre. Certaines scènes, montrant des femmes nues, dans des chambres sordides, étendues sur des lits en fer, évoquent irrésistiblement les victimes de l'Eventreur. En fait, derrière le peintre mondain, élégamment vêtu et affable, se cachait un personnage inquiet et sournois, à la misogynie évidente. Et la romancière pense qu'un tel homme pouvait parfaitement se glisser la nuit, dans les quartiers populaires pour se chercher une prostituée pour assouvir ses instincts de meurtre.