Constat n A l'exception de quelques tronçons de nationale, l'ensemble de nos routes est défaillant en ce qui concerne l'état de son bitume et la qualité de son asphalte. On ne peut parler de transport dans notre pays sans parler de l'état du parc et celui des routes. Et pour cause la moitié de notre parc roulant a plus de 10 ans d'âge. Et la plupart des véhicules roulent avec des pièces contrefaites parce que les pièces d'origine sont, soit trop chères et presque inaccessibles, soit introuvables sur le marché. Le créneau étant juteux, il n'en fallait pas plus aux trabendistes pour investir des filières transfrontalières et inonder le marché de pièces taiwan toutes marques confondues. Selon certaines statistiques vraisemblablement très fiables et non encore étayées, 15% des accidents de la route auraient pour origine la défectuosité de ces éléments fabriqués et vendus au rabais. A l'exception de quelques tronçons de nationale, l'ensemble de nos routes est défaillant en ce qui concerne l'état de son bitume et la qualité de son asphalte. Des kilomètres entiers sont mal collés au terrain et parfois s'affaissent si le sol est accidenté. Lorsqu'il pleut, c'est la catastrophe assurée pour de nombreux automobilistes. L'eau envahit alors d'importantes portions en rase campagne quand elle ne les inonde pas. C'est pire lorsque le circuit est encaissé entre deux montagnes. Les chutes de pluie entraînent sur leur passage des morceaux de roche, des cailloux et, bien sûr, de la boue qui bloque toute circulation dans les deux sens. Le même phénomène est observé dans les villes et même les villages. Le manque d'entretien des avaloirs ajouté à celui de la chaussée a pour conséquence de transformer les agglomérations en bourbier et de faire dévier la circulation vers des voies extérieures. Il devient d'ailleurs de plus en plus difficile de rouler aujourd'hui en ville dans n'importe quelle cité du territoire. Et nous ne parlons pas de la capitale où conduire relève du challenge tant la circulation est dense à la limite de l'infernal. Ici comme ailleurs les nids-de-poule et les dos d'âne n'arrangent pas les choses. Et le manque de parkings et d'aires de stationnement complique tout le reste. Il faut tourner pour rien, parfois pendant une heure, pour pouvoir se garer et souffler enfin. Sabots, bagarres, avec les gardiens, encombrement permanent de la chaussée, absence de places disponibles dans le peu de parkings qui existent, il ne reste à l'automobiliste qu'à marcher à pied, s'arracher les cheveux ou maudire les responsables incompétents qui n'ont rien prévu pour améliorer les choses. Cent fois plus de véhicules roulent tous les jours à Paris et sa banlieue sans aucun problème. A part les inévitables bouchons aux heures de pointe. A Alger, on reste incapable de gérer une circulation cent fois moindre et quelle que soit l'heure. Il y a décidément beaucoup à faire.