le roi interroge ses enfants sur ce que Choudhi leur apprend et les petits répondent qu'ils sont satisfaits de leur maître. Une autre fois, il leur demande s'ils apprennent bien avec leur nouveau maître : «il nous apprend beaucoup de choses ! C'est le précepteur le plus savant et le plus doux que nous ayons eu ! — Alors, s'il vous convient, je le laisserai à votre service !» Les réponses de ses enfants satisfont le roi qui ne pousse pas plus loin le questionnement. Le vizir, lui, ne désarme pas et il continue à surveiller le mystique dans l'espoir qu'il commette une faute qui lui soit fatale. Et voici qu'un jour, alors que le vizir l'espionne, Choudhi gratte le plâtre de la pièce et le donne aux jeunes princes. «Prenez, leur dit-il, de cette nourriture succulente.» Le vizir est prêt à intervenir, à arracher le plâtre des mains des princes, mais il se retient. C'est la preuve qu'il cherchait pour confondre son ennemi. Il voit les jeunes princes manger le plâtre. En fait, sous l'effet d'un miracle, le plâtre se transforme en une nourriture exquise dont se régalent les enfants royaux. Mais le vizir, lui, ne voit que du plâtre et une idée germe aussitôt dans son esprit. Choudhi, le fou, cherche à empoisonner les princes ! C'est là un crime qui ne resterait pas impuni !