Choudhi accepte de prendre en charge l'éducation du fils du sultan. Il avait posé comme seule condition de travailler à sa façon. Le monarque a accepté. Il entre donc au palais. Si beaucoup de gens, dans l'entourage du roi, l'admirent, d'autres, en revanche, jaloux de son succès, le haïssent. C'est que cet homme a pris beaucoup d'importance dans la cour, le sultan l'apprécie et il ne manquera pas de devenir l'un des confidents du souverain. Parmi les ennemis de Choudhi, se trouve le vizir, une sorte de chef de gouvernement ou de premier ministre. Lui aussi a remarqué l'influence que Choudhi a sur le roi et il craint qu'il ne prenne un jour sa place. Il envoie donc ses hommes surveiller le précepteur, dans l'espoir de le prendre en faute. C'est ainsi que le vizir est informé sur la curieuse façon d'enseigner de Choudhi. Le vizir va retrouver le roi et l'informe de ce qu'on lui a rapporté. «Majesté, lui dit-il, cet homme n'est pas fait pour instruire votre fils ! Il chevauche un bâton et il se met à sauter, comme le ferait un enfant ! Ce n'est pas le précepteur qu'il faut au prince !» Le roi répond : «Il a sa méthode d'enseignement ! — C'est une méthode indigne d'un jeune prince ! Renvoyez ce fou et je vous indiquerai un bon précepteur… — Ne te mêle pas de cela, laisse Choudhi travailler à sa façon, je suis sûr qu'il apprendra beaucoup de choses utiles à mon fils !