Résumé de la 6e partie Abû 'Abd Allah ech-Choudhi, bien qu?il donne l'impression d?être fou, est un grand mystique. Les gens finissent par découvrir que le marchand de bonbons est un saint homme et qu'il ne mérite pas le sort qu'on lui fait. S'il a caché sous le masque de la dérision ses qualités et ses vertus, c'est en réaction aux faux dévots qui font justement étalage de leur piété, mais qui ne sont que de savants hypocrites ! Lui faisait étalage de déraison, mais c'était un homme de Dieu. Le sultan de Tlemcen entend parler de Choudhi et ordonne qu'on le fasse comparaître devant lui. Il l'interroge longuement et les réponses qu'il lui fait le plongent dans l'admiration. ? Homme de Dieu, lui dit-il, veux-tu t'occuper de l'instruction de mes enfants ? Les précepteurs qu'ils ont eus jusqu'à présent ne leur ont rien appris de bon ! ? J'accepte, dit choudhi, mais tu me laisseras agir à ma façon ! ? Tu feras comme tu voudras ! Choudhi entre donc au palais. Si beaucoup de gens, dans l'entourage du roi, l'admirent, d'autres en revanche, jaloux de son succès, le haïssent. Et parmi ses ennemis se trouve le vizir, une sorte de chef de gouvernement ou de premier ministre. ? Majesté, dit-il au sultan, cet homme n'est pas fait pour instruire tes fils ! Il chevauche un bâton et il se met à sauter, comme le ferait un enfant ! ? Il a sa méthode d'enseignement ! ? C'est une méthode indigne de jeunes princes ! Renvoie ce fou et je t'indiquerai un bon précepteur? ? Ne te mêle pas de cela, laisse Choudhi travailler à sa façon, je suis sûr qu'il apprendra beaucoup de choses utiles à mes fils ! D'ailleurs, le roi interroge ses enfants sur ce que choudhi leur apprend et les petits semblent si satisfaits de leur maître que le roi ne pousse pas plus loin le questionnement. Le vizir, lui, ne désarme pas et continue à surveiller le mystique dans l'espoir qu'il commette une faute qui lui soit fatale. Et voici qu'un jour, alors qu'il l'espionne, il voit Choudhi gratter le plâtre de la pièce où se trouvent les jeunes princes et le leur donner. ? Prenez, dit-il, de cette nourriture succulente. Et les jeunes princes mangent le plâtre. En fait, sous l'effet d'un miracle, le plâtre se transforme en une nourriture exquise dont se régalent les enfants royaux. Mais le vizir, lui, ne voit que du plâtre et une idée germe aussitôt dans son esprit. Choudhi, le fou, cherche à empoisonner les princes ! Il va aussitôt retrouver le sultan et il lui dit : ? Majesté, Choudhi cherche à empoisonner vos fiIs ! ? Quoi, dit le sultan, tu en veux à ce point à cet homme pour l'accuser d'un crime qui risque de lui coûter la vie ! ? Majesté, j'ai des preuves de ce que je dis ! (à suivre...)