Revalorisation n Environ trois millions de salariés bénéficieront de 20 à 23% d'augmentations de salaires selon les conventions de branches conclues, hier, entre le syndicat Ugta et des représentants de 20 secteurs économiques public et privé. «Hier nous avons procédé à la signature des conventions de branches qui prévoient des augmentations des salaires au profit des travailleurs du secteur économique public et privé et concernent environ trois millions de travailleurs», a indiqué, ce matin, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur les ondes de la chaîne III. «Depuis 2006, nous avons enregistré l'adoption du nouveau statut général de la Fonction publique et l'application de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique à partir de janvier 2008», a-t-il ajouté. La nouvelle grille a été suivie par l'élaboration et l'application des nouveaux régimes indemnitaires qui se traduiront automatiquement par une augmentation sensible des rémunérations des fonctionnaires dans le secteur économique. A une question de savoir si ces augmentations répondent aux attentes des travailleurs face à l'inflation et la cherté de la vie, le ministre a expliqué que le Snmg a connu entre septembre 1998 et janvier 2010 cinq revalorisations successives passant de 6 000 DA à 15 000 DA. «Il faut souligner, par ailleurs, que le pouvoir d'achat des ménages est maintenu à travers le soutien des prix d'un certain nombre de produits de large consommation», a indiqué M. Louh qui a toutefois reconnu que la seule augmentation des salaires ne suffit pas à améliorer durablement le pouvoir d'achat des citoyens. «Pour produire l'effet attendu sur le pouvoir d'achat, ces augmentations doivent s'accompagner nécessairement d'un accroissement de la production et de la productivité du travail», a-t-il précisé. Interrogé sur la position du gouvernement vis-à-vis du patronat qui a conditionné l'augmentation des salaires par l'ajournement du versement des allocations familiales à l'après-2011, M. Louh a indiqué que ces dernières sont très importantes dans la politique nationale de soutien aux entreprises et à l'investissement. «En matière d'allocations familiales, le gouvernement n'envisage pas une démarche précipitée, ou de nature à freiner l'épanouissement des petites et moyennes entreprises, ni entraver la relance des entreprises publiques, c'est pourquoi à l'issue de la dernière tripartite il a été décidé la mise en place d'un groupe de travail chargé de réfléchir et de faire des propositions sur le dossier des allocations familiales, ce groupe devrait présenter les résultats de ses travaux durant l'année en cours», a expliqué M. Louh. Evoquant l'élaboration du nouveau code du travail, le ministre a indiqué que la mise en place d'un tel code est une œuvre de longue haleine. «Il ne faut pas oublier qu'une fois adopté et promulgué, il aura à gérer les relations entre des millions de travailleurs et des milliers d'employeurs, ce code a, par conséquent, une importance fondamentale pour le développement tant économique que social de notre pays». S'agissant de la date de sa finalisation, M. Louh a indiqué que le projet est en phase avancée et il fera l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux avant d'être soumis aux procédures réglementaires d'ici à la fin de l'année en cours.