Résumé de la 73e partie n La reine a décidé de changer mais ses sujets, qui la redoutent toujours, continuent à lui répéter qu'elle est une reine juste et impartiale. Il lui faut beaucoup d'efforts pour expliquer qu'on ne peut châtier une personne qui n'a rien fait. Elle encourage les gens à se confier à elle, à lui soumettre leurs doléances : — Nous ferons en sorte, dit-elle, que la justice règne dans notre royaume ! Peu à peu, les rapports entre la reine et ses sujets changent. Les relations, naguère marquées par la peur et la méfiance, se détendent. — Majesté on m'a lésé…rendez-moi justice ! La reine répond aussitôt. — Raconte-nous ton cas, que nous puissions le réexaminer ! — Réexaminer mon cas ? Mais mon cas n'a jamais été examiné ! Vos conseillers ont parlé à ma place et j'ai été jugé ! La reine est confuse. — Nous écouterons votre cas et si vous êtes innocent, vous serez rétabli dans vos droits. L'homme raconte son histoire, puis il produit des preuves et des témoins. La reine est surprise. — Comment a-t-on pu te condamner, alors que tu possèdes suffisamment de preuves et de témoins ? L'homme soupire. — Personne n'a voulu m'écouter… — Tu es rétabli dans tes droits ! — Qui me rendra les années passées en prison ! — Tu seras dédommagé ! — Cette affaire va pousser beaucoup d'autres à demander qui la révision d'un procès, qui la restitution de biens confisqués, qui un dédommagement… Les gens rassurés se rapprochent de leur souveraine et lui font part de leurs doléances. Elle se montre très attentive aux préoccupations de son peuple et, naturellement, elle se fait aimer. Elle veut se rendre elle-même compte des changements opérés. Elle se déguise de nouveau en homme, elle met un burnous, en rabat le capuchon sur le front et va sur les places publiques, écoutant ce qui se dit. Et elle est agréablement surprise par ce qui se dit. — Notre reine est juste ! — Elle écoute les doléances des gens et du peuple ! — Elle n'humilie plus personne ! — Bénissons Dieu de nous avoir donné une telle souveraine ! Alors que naguère on la maudissait, à présent on la bénit. — Que Dieu nous garde notre reine ! — Nous ferons tout pour elle ! Elle rentre au palais, satisfaite. Elle n'est plus la reine honnie, mais la souveraine qu'on aime et qu'on bénit. A suivre K. Noubi