Résumé de la 74e partie n La reine, naguère honnie par son peuple, a changé de comportement. Elle est devenue juste et écoute les doléances de chacun. Le peuple s'est mis à l'aimer. Elle ne se contente pas d'être juste, elle veut aussi faire preuve de générosité. Elle distribue des aumônes, prend en charge les orphelins... «Personne, dit-elle, ne doit avoir faim dans mon royaume, je ne veux voir personne souffrir !» Elle crée des orphelinats, des maisons pour vieillards, elle finance des hôpitaux. Elle dispense d'impôt les paysans pauvres, mais impose davantage les riches fermiers et les commerçants. Les enfants sont l'objet de soins particuliers. Elle fait construire pour eux des écoles, elle aménage des aires de jeux, elle les comble de cadeaux. Elle insiste pour qu'on leur donne une bonne éducation. Si les enfants des riches devaient payer leur scolarité, les enfants des pauvres étaient accueillis gratuitement. «Je veux que tous reçoivent la même éducation !» Un jour, la reine fait venir une domestique et lui dit : «Aujourd'hui, je veux rendre un enfant heureux !» La domestique la regarde surprise. — Majesté, vous les gâtez suffisamment… — Je sais, mais je veux en gâter un plus que les autres ! La domestique acquiesce. — Il y a encore de la misère à soulager… — Il ne s'agit pas de distribuer des aumônes, mes agents le font pour moi ! La domestique est surprise. — Que voulez-vous faire, majesté ? — Je veux récompenser le plus bel enfant ! Elle regarde la domestique et sourit. — Je veux voir le plus bel enfant de mon royaume ! Elle enlève un collier de son cou. C'est un collier en or, serti de pierres précieuses et d'une valeur inestimable. — Cet enfant recevra ce collier ! Elle le remet à la domestique étonnée. — Va, promène-toi dans les rues, choisis l'enfant le plus beau et mets-lui ce collier. La domestique proteste. — Majesté vous ne pouvez donner votre collier… — Et pourquoi donc ? demande la reine. — Parce que vous êtes la seule à être en mesure de porter cette merveille ! — Et l'enfant qui le portera sera certainement très heureux ! — Il sera surtout riche ! C'est mon objectif ! Maintenant, va et fais comme je t'ai demandé. L'enfant le plus beau… Une fois choisi, amène-le ici que je le voie ! A suivre K. Noubi