Cas n Une pénurie de lait pasteurisé a été enregistrée, à la fin du mois de mars dernier, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations, le prix du sachet de lait a augmenté, passant de 25 à 27, voire à 29 DA. S'il est vrai que le sucre, le café, l'huile de table et les œufs sont disponibles un peu partout, il arrive que le lait pasteurisé disparaisse des étals. C'est ce qui s'est passé récemment au niveau de quelques wilayas du Centre. Pour expliquer cette pénurie, le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), Abdelhafid Djellouli, a évoqué dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale, «une défaillance de stockage» au niveau de l'unité privée de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Plus explicite, M. Djellouli a indiqué que l'Onil a signé des conventions avec 90 laiteries publiques et privées «et l'unité de Boudouaou figure parmi les 25 laiteries privées de la région Centre». Elle répond à «10% des besoins du marché national» et la «défaillance de stockage» qu'elle a connue, s'est répercutée négativement sur l'approvisionnement du marché, a-t-il poursuivi, non sans préciser qu'il s'agit «d'un problème de coordination entre l'unité de Boudouaou et nos services de Blida et de Baba-Ali». Interrogé sur l'éventualité de voir le marché connaître de nouvelles perturbations qui pourraient déboucher sur des pénuries, le premier responsable de l'Onil a répondu en affirmant que des mesures seront prises pour éviter que de telles situations se reproduisent à l'avenir : «D'ici à juin 2010, nous aurons un stock stratégique permanent de trois mois pour sécuriser le marché national». Toujours est-il qu'une pénurie de lait pasteurisé a été enregistrée depuis dans la wilaya de Tizi Ouzou. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations, le prix du sachet a été revu à la hausse, passant de 25 à 27, voire à 29 DA. Interrogés par l'Agence presse service (APS), des commerçants de la région ont imputé cette pénurie au «système de quotas» appliqué pour leur approvisionnement. Pour leur part, les services de la Direction du commerce et des prix (DCP) ont montré du doigt les transformateurs qui préféreraient consacrer d'importantes quantités de lait à la fabrication des yaourts et des fromages «au détriment du produit de base qu'est le lait». K. I.