Slimane, jeune propriétaire d?un magasin de prêt-à-porter pour femmes à Alger, confie qu?il compte se reconvertir dans la vente de vêtements d?importation. «Depuis 6 ans, je travaille avec des confectionneurs algérois, mes articles sont produits localement, mais malheureusement, ça ne marche pas vraiment, certains vendeurs de marques étrangères proposent, au même prix, des modèles d?importation.» Notre interlocuteur ajoute que les gens adorent le prestige et que souvent leur choix est plus relatif au prix et à l?origine de l?article qu?à la qualité. «Pour eux, ce qui coûte cher est meilleur, alors que ce n?est pas forcément vrai. Les clients optent pour les vêtements importés, même quand le prix est excessif et que la qualité laisse à désirer, comme certains produits qui proviennent de Turquie et d?Asie.» Ce jeune commerçant signale que le non-contrôle de l?activité informelle et la contrefaçon enlisent la situation de «crise» que vivent les commerçants comme lui, puisque les vendeurs à la sauvette cèdent leur marchandise d?importation au rabais. «Ces derniers peuvent vendre avec 10 DA de bénéfice, ils sont libres. Alors que nous, nous avons les impôts à payer et les contrôleurs sur le dos !»