Résumé de la 84e partie n Kelsey suggère à Adam de dire à Miss Bulstrode qui il est. Il est sûr qu'elle gardera le secret… Ils l'ont abattue. C'est la version que j'aimerais répandre - et qui gardera la presse tranquille. Mais il est vrai que Meadowbank est célèbre. Qu'il intéresse les journalistes. Et un meurtre à Meadowbank, ça fait les gros titres. — Je pense pouvoir vous aider dans ce domaine, dit vivement miss Bulstrode. Je ne suis pas dépourvue d'influence dans les hautes sphères. Elle sourit et cita quelques noms, notamment ceux du ministre de l'Intérieur, de deux barons de la presse, d'un évêque et du ministre de l'Education. — Je ferai ce que je pourrai, affirma-t-elle. Vous êtes d'accord ? ajouta-t-elle pour Adam. — Oui, certes, répondit-il en hâte. Nous préférons toujours jouer profil bas. — Et vous allez continuer à faire le jardinier chez moi ? — Si vous n'y voyez pas d'objection. Cela me permet de me trouver exactement où je veux. Et je peux garder l'œil sur ce qui se passe. Cette fois, miss Bulstrode leva les sourcils : — J'espère que vous ne vous attendez pas à d'autres assassinats ? — Non, non. — J'en suis heureuse. Je doute que quelque pensionnat que ce soit puisse survivre à deux meurtres dans le cours du même trimestre. Elle se tourna vers Kelsey : — En avez-vous terminé avec le pavillon des sports ? Ce serait un peu ennuyeux de ne pas pouvoir l'utiliser. — Nous en avons fini avec lui. Franc comme l'or de notre point de vue, j'entends. Quelle que soit la raison pour laquelle le meurtre y a été commis, il n'y a rien dedans qui puisse nous aider. Pour nous, ce n'est qu'un pavillon des sports, avec l'équipement habituel. — Rien dans les placards des filles ? L'inspecteur esquissa un sourire : — Bah ! des broutilles - un livre..., français... ça s'appelle Candide.., avec des.., euh... des illustrations. Un livre cher ! — Ah ! soupira miss Bulstrode. C'est donc là qu'elle le cache ! Le placard de Gisèle d'Aubray, je suppose ? Le respect que Kelsey nourrissait déjà pour miss Bulstrode s'accrut : Il n'y a pas grand-chose qui vous échappe. — Elle ne fera guère de mal avec Candide. C'est un classique. Mais tout ce qui ressemble à de la pornographie, je le confisque. J'en reviens toutefois à ma première question. Vous m'avez soulagé l'esprit en ce qui concerne la mauvaise publicité dont aurait pu souffrir le collège. Mais le collège pourrait-il vous aider en quoi que ce soit ? Et puis-je vous aider, moi ? — Pour le moment, je ne le pense pas. Le seul point sur lequel j'aimerais vous interroger est le suivant : quelque chose vous a-t-il troublée, ou causé une gêne, un malaise, ce trimestre ? Un incident ? Ou une personne ? A suivre D'après Agatha Christie