«Il y a très peu d'investisseurs étrangers qui se sont retirés du marché algérien contrairement à ce qui a été dit», a affirmé ce matin le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi). Il estime que les nouvelles dispositions de la loi de finances n'ont pas eu d'incidence réelle sur les investissements étrangers. Une enquête a été lancée en 2008 par l'Agence nationale de développement des investissements dans le but de définir le nombre de projets nationaux et étrangers qui ont été réalisés et ceux qui ont été abandonnés. Cette enquête, qui est toujours en cours, a touché 10 217 projets dont 80% ont été réalisés, soit environ 8 180 pour un montant de 1 480 milliards de dinars. Ces projets ont permis de créer 129 000 emplois. «Il y a très peu d'investisseurs étrangers qui se sont retirés du marché algérien contrairement à ce qui a été dit. Ceux qui ont investi dans notre pays sont toujours là, et ceux qui sont partis ont eu des difficultés suite à la crise financière internationale. Les investisseurs avec lesquels nous étions en négociations sont toujours là, y compris de grands groupes des pays du Golfe mais aussi européens. Nous négocions toujours avec eux leurs projets d'investissement et notre souci est de préserver l'intérêt national», a souligné Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi). Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le premier responsable de l'Andi a néanmoins reconnu que «les intentions d'investissements sont très peu nombreuses» depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire. Cela s'explique, selon lui, par le fait que «les investisseurs étrangers sont en train de s'adapter aux nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire». «En 2009, nous avons reçu 19 700 projets d'investissements émanant d'investisseurs nationaux dans tous les secteurs notamment le transport, l'industrie, le tourisme, le bâtiment et les travaux publics. Et seulement 4 projets d'investissements étrangers dans le domaine de l'industrie mécanique, pharmaceutique, dessalement de l'eau de mer», a-t-il dit. Le niveau des investissements au niveau des Hauts Plateaux et le sud du pays ont connu une légère hausse, selon M. Mansouri. 20 à 25% des projets sont orientés vers ces régions. Par ailleurs, l'intervenant a fait savoir que l'Agence nationale de développement des investissements a ouvert 19 guichets uniques depuis 2002 à l'échelle nationale. La majorité est concentrée au niveau des Hauts Plateaux et au sud du pays. «La multiplication des guichets uniques au niveau national permet d'alléger les formalités pour monter un projet d'investissements avec le moins de difficultés possible. La Bourse de partenariat qui a été mise en place a pour but de présenter les investisseurs algériens à leurs homologues étrangers. Donc quand un investisseur étranger souhaite rencontrer un investisseur algérien pour monter un projet, il met à sa disposition une base de données», a-t-il expliqué. Un fonds de garantie des crédits d'investissements pour la PME a été également créé au niveau des guichets uniques «pour faciliter le contact avec le système financier national». Brahim Mahdid