«Si, demain, tous les sans-papiers ou faux papiers s'arrêtaient de travailler, bon nombre de secteurs d'activité éprouveraient des difficultés de fonctionnement.» a déclaré Pascal Decary, directeur des ressources humaines de Veolia Propreté dans une interview parue dans le journal ‘Les Echos'. Alors qu'Eric Besson a ouvert la porte à «d'éventuels ajustements» dans la procédure de régularisation des salariés sans papiers déclarés, qui varie selon les préfectures, le DRH révèle avoir découvert que certains de ses employés travaillaient avec de faux papiers. Veolia n'entend nullement licencier ces personnes, qui payent des impôts, des cotisations sociales et apportent satisfaction à l'entreprise. Au contraire, le DRH déclare vouloir «les accompagner dans leurs démarches de régularisation par le travail» et indique œuvrer pour «une approche commune avec la CGT pour demander des critères clairs de régularisation» lors des négociations menées actuellement avec les ministères de l'Immigration et du Travail. Le DRH estime qu'il existe une «crainte diffuse», chez les patrons, de s'exprimer sur ce sujet. Il regrette qu'aucune distinction ne soit faite entre les «patrons voyous» et ceux qui sont prêts à régulariser. Depuis plusieurs mois, les grèves de travailleurs sans papiers se succèdent.