Résumé de la 10e partie n Le sorcier et l'oasien arrivent enfin à la source. Ils doivent agir vite, avant l'appel du muezzin pour la prière de l'aube… Il ordonne à l'oasien de chercher des brindilles et d'en faire un tas. Quand il juge le tas suffisant, il lui demande d'allumer un feu. — Maintenant, dit-il, nous allons commencer l'opération. Il ouvre sa gibecière, prends son grimoire ainsi qu'une série de nouets qu'il ouvre, retirant toutes sortes de plantes et d'objets hétéroclites. — Que vas-tu faire ? demande l'oasien — Je vais jeter tous ces objets dans le feu, l'un après l'autre, selon l'ordre mentionné dans le Livre, si j'agis correctement, la source s'ouvrira et nous donnera accès au trésor ! Il jette un regard dans le Livre, prend l'un des nouets et en vide le contenu dans le feu qui se met à crépiter fortement. L'oasien recule. — Qu'est-ce que cela ? — C'est une plante… — Tu ne veux pas me le dire ? Le sorcier fronce les sourcils. — C'est une plante que les gens connaissent peu et qui poussent dans les montagnes de mon pays…J'ai eu beaucoup de peine à la cueillir… Le sorcier lance une formule magique. L'oasien recule : il s'est rappelé comment, en marmonnant des propos mystérieux, le sorcier a fait jaillir, du néant, un gigantesque serpent. Il ne se produit rien de cela. Le flammes qui sortent du feu sont assez hautes, mais elles n'ont rien d'effrayant. Le sorcier prend un second nouet et le verse également, prononçant une autre formule, encore plus longue et plus mystérieuse. — Brûle ! Brûle ! Brûle ! crie le sorcier d'une voix inquiétante. L'oasien recule, effrayé : le feu vient de lancer une grande flamme. — N'aie pas peur, dit le sorcier. D'ailleurs la flamme commence à diminuer. — La source ne s'ouvre pas ! dit timidement l'oasien. — Patience ! dit le sorcier. Un troisième nouet finit également dans le feu dont la flamme est maintenant si haute qu'on croirait un fanal. L'oasien doit se voiler les yeux. — J'ai peur ! — Il n'y a pas de raison ! Il prend un autre nouet. — Encore un nouet, dit le sorcier Il le jette dans le feu. Apeuré, l'oasien recule instinctivement. Le sorcier le regarde, les yeux brillants. — Tu as peur ? lui demande-t-il. Celui-ci est si effrayé qu'il ne parvient pas à répondre. Le sorcier, dont l'ombre effrayante danse sur le sol, se retourne vers la source et crie. — Je t'ordonne de t'ouvrir ! (A suivre) K. Noubi