Résumé de la 12e partie n Après avoir accompli ses rites, le sorcier fait disparaître l'eau de la source, pour en faire sortir un génie : un génie qui n'a que la moitié d'un corps. Comme le génie semble disposé à écouter le sorcier, celui-ci lui dit alors ce qu'il est venu chercher. — Je veux le trésor de la source ! Le géant s'étire et paraît encore plus grand, encore plus effrayant. — Qui es-tu pour prétendre à cela ? — Je suis sorcier, Sidi, et j'ai agi selon les prescriptions inscrites dans les anciens livres… Le génie le regarde. — Je suis le gardien du trésor ! Le sorcier se fait humble. — Je le sais, Sidi… — Alors, je peux refuser ! Le sorcier secoue la tête. — Tu n'as pas le droit, Sidi… Le génie se met à crier : — Comment cela, je n'ai pas droit ? Tu es sur mon territoire ! Il s'approche tellement que le sorcier doit reculer. L'oasien, lui, est mort de peur. Si l'épouvante ne le paralysait pas, il aurait pris ses jambes à son cou. Le sorcier, lui, a le courage de répondre. — J'ai accompli le rite, dit le sorcier, tu dois accéder à ma demande ! Le génie «N'a-que-moitié-de-corps» hésite un moment. Il est partagé entre l'idée de se jeter sur le sorcier et son compagnon pour les réduire en bouillie et celle de se rendre à l'argument du sorcier. Il pousse un cri : — Ahhhh… Le sorcier recule, terrorisé, l'oasien, lui, tombe face contre terre et se bouche les oreilles, pour ne pas entendre le cri… — Ahhhhhh, répète le génie. Il s'ébroue, s'étire et son corps se brise en plusieurs endroits, formant une sorte d'escalier qui se précipite dans le trou creusé dans le sol. — Tu as très peu de temps devant toi pour descendre dans la source, dit le génie, si pour ton malheur, l'appel du muezzin retentit, annonçant la prière de l'aube, la source se refermera et tu y resteras prisonnier à jamais ! Le sorcier se retourne vers l'oasien. — Vite ! Mais celui-ci, paralysé par la peur, ne parvient pas à faire un mouvement. — Viens vite ! Comme il ne semble pas près de bouger, il se précipite vers lui, le saisit par la main et l'entraîne avec lui. — Vite, nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous ! L'oasien se laisse traîner… A suivre K. Noubi