Résumé de la 72e partie n Fritz Hartmann, déguisé en policier, interpelle un jeune homme, réfugié dans la gare de Hanovre. Il lui propose de l'emmener chez lui. Le jeune garçon se lève de son banc et suit Fritz «qui vient de finir son service et rentre chez lui». Il n'y a personne dans l'immeuble de la Kellerstrasse où il habite et où se trouve le restaurant de Frau Engel : on ne voit donc pas arriver Fritz et son jeune «invité». — Entre, lui dit-il, en ouvrant la porte de sa chambre. Ce n'est pas grand, chez moi, mais tu seras à l'aise ! Hans Grans, son compagnon habituel, est parti, laissant sa place. Il a pris l'habitude, quand son ami invite quelqu'un chez lui, de disparaître. — Tu dois avoir faim ? dit Fritz. — Oh ! oui, monsieur, dit le jeune homme, je n'ai rien mangé de la journée. Fritz sourit. — Je vais te donner à manger ! Il lui confectionne un casse-croûte, à base de pain et de viande et le regarde manger, en souriant. Au moment d'aller dormir, le garçon veut s'étendre dans un coin. — Non, lui dit son hôte, tu dormiras dans mon lit ! Le jeune homme est confus. — Et où dormiriez-vous ? — Mais avec toi ! Le jeune homme est surpris. — Tu n'as pas compris ? dit Hartmann. Et comme il ne répond pas, il fait comprendre à son invité ce qu'il attend de lui. — Je refuse ! crie le jeune homme. Hartmann se lève. — Alors, tu dois sortir d'ici ! Le jeune homme hésite. — Et cette fois-ci, tu te feras attraper par un policier qui t'emmènera en prison. Allez, sors, va-t-en, je ne veux plus te voir ! Comme le garçon ne bouge pas, Hartmann se radoucit. — Je peux te garder, si tu acceptes de faire ce que je te dis. Alors, que dis-tu ? Il met un certain temps avant de répondre : — J'accepte. Hartmann sourit. — C'est là une bonne décision… Tu verras, tu ne le regretteras pas ! Le malheureux garçon, lui, soupire. Si ce monsieur l'a si généreusement invité chez lui, c'est certainement pour cela. S'il refuse, il se retrouvera dans la rue et peut-être même, puisqu'il prend toujours son hôte pour un policier, au commissariat de police. Il va donc se soumettre à tous ses caprices : l'essentiel n'est-il pas d'avoir, après avoir bien mangé, un toit pour la nuit ? Demain, quand il partira d'ici, il essayera d'oublier. — Maintenant nous allons dormir… Hartmann, très satisfait de la docilité de son invité, éteint la lumière. A suivre K. Noubi