Résumé de la 14e partie n Les fils des deux coépouses se ressemblent tellement qu'on les confond. Une des mères meurt, l'autre les élève. Un jour, alors que Ali et Ahmed sont à la chasse, la mère va chercher l'eau à la fontaine. Elle croise Settout, une vieille très laide et surtout très méchante, qui passe même pour une sorcière. Elle apostrophe la mère. — C'est toi qui élèves deux garçons, ton fils et le fils de ta coépouse ? — Oui, c'est moi ! Elle la toise. — C'est vrai ce que l'on dit, à leur propos qu'ils se ressemblent tellement qu'on ne peut les différencier ? — C'est vrai, dit la mère. — Toi-même, tu ne parviens pas à les distinguer ? — C'est encore vrai ! — Et pourtant, un seul de ces garçons est ton fils ? — Oui ! — Et l'autre est le fils de ta coépouse ? — Oui, dit la femme qui ne voit pas où la vieille veut en venir. Settout cligne ses vilains yeux. —Et ces garçons, tu les traites pareillement ? — Oui, je ne peux faire autrement ! Pour la première fois, la mère se dit qu'elle devrait privilégier son fils, car, après tout, l'autre garçon n'est que le fils de sa coépouse et la coépouse, en général, est une femme que l'on déteste… ainsi d'ailleurs que ses enfants ! L'œil de Settout s'allume. — Tu dois bien le regretter, n'est-ce pas ? Elle ne répond pas. C'est la vieille qui répond. — Oui, tu le regrettes, car, pourquoi donner le même amour à son fils, le fruit de ses entrailles, et au fils de la coépouse ? Pourquoi les traiter de la même façon ? Tu pourras donner la meilleure nourriture au fruit de tes entrailles, t'inquiéter davantage pour lui et, bien entendu, attendre plus de lui ! La femme soupire. — Je te l'ai dit, je ne parviens pas à les distinguer ! La vieille ricane. — Moi, je connais un moyen ! La femme s'écrie. — Dis-le moi vite que je puisse distinguer mon fils de celui de ma coépouse ! Elle ricane encore. — Tu veux que je te le dise ? — Oui, je t'en supplie. — Je te le dirai mais si tu me donnes tant et tant ! La femme s'écrie : — Je te donnerai tout ce que tu voudras ! A suivre K. Noubi