Résumé de la 4e partie n Wang échappe à une mort certaine, grâce à l'intervention de la princesse... «Allons», dit-elle, «avant que tu ne partes, je vais te faire don d'un talisman.» Elle prend une corde qu'elle noue avec soin à la taille de Wang. Et avec douceur, elle ajoute : — «Les nœuds faits dans cette corde sont magiques. En cas de besoin, il te suffit d'en défaire un et tu seras sauvé. Pars vite, maintenant !» Wang regarde tristement la princesse, désespéré de devoir la quitter. Dans un profond soupir, il s'en va vers la capitale. Le sentier qu'il prend monte et descend sans cesse. Plusieurs fois, il a suffi de peu pour qu'il ne tombe en butant sur une pierre. Des branches lui fouettent le visage et il se met bientôt à pleuvoir. Wang poursuit courageusement sa route. La pensée de la jolie princesse lui donne sans cesse de nouvelles forces. Il a déjà parcouru une bonne partie du chemin lorsqu'il débouche sur un plateau aride et désolé. La pluie ne tombe plus. Derrière les sombres nuages, il peut même apercevoir le soleil, dont les rayons éclairent sans l'égayer ce triste paysage. Seuls quelques arbres tordus rompent, çà et là, cette lugubre monotonie. Soudain, un nuage de poussière masque l'horizon. Portant la main au-dessus de ses yeux, Wang scrute le lointain. Très rapidement, le nuage se transforme en une armée de cavaliers armés jusqu'aux dents. Leurs armes scintillent sous le soleil. Ils arrivent à toute vitesse dans sa direction... «Que va-t-il m'arriver, maintenant ?», pense Wang tristement. «N'ai-je pas encore subi assez de malheurs ? Ces hommes ont sûrement l'intention de m'attaquer. Lorsqu'ils s'apercevront que je ne porte aucun objet de valeur, ils me tueront probablement par dépit !» Il n'a plus le temps de s'enfuir et puis, où se serait-il caché ? Il n'y a rien que du roc et de la pierre. Bientôt, les cavaliers sont devant lui. Le chef de la troupe s'approche à quelques mètres et Wang observe craintivement sa silhouette impressionnante, fièrement campée sur sa monture, et soudain il le reconnaît : — «Yang !», crie-t-il. «Yang, mon ami, est-ce vraiment toi ?» Il lui tend joyeusement la main pour le saluer. Un large sourire aux lèvres, Yang se pencha vers lui. — «Tu acceptes donc de me parler encore, Wang ? demande-t-il, tout content. Tu ne refuses pas de serrer la main à un voleur de mon espèce ? — Je n'ai jamais pu croire à un pareil mensonge, répond Wang. — Alors, laisse-moi te conter comment tout cela est arrivé, dit Yang en serrant fermement la main du jeune homme en signe d'amitié. Pendant des années, j'ai vécu à la cour en tant que commandant de la garde impériale au sein d'un monde de faste et d'apparat mais aussi dans un monde méprisable, comme je l'ai découvert plus tard, car la plupart des membres de la cour n'ont pas gagné leur fortune honnêtement. (à suivre...)