Résumé de la 7e partie n Wang raconte à Yang comment l'usurier l'a amené en justice. Yang décide donc de l'escorter jusqu'à la ville où il doit comparaître... «Deux d'entre eux ont pris la fuite à la vue d'un tigre, explique Wang. Et les deux autres sont tombés dans un ravin.» Comme le juge continue à le regarder d'un air interrogateur, Wang lui raconta toute son histoire. — «Tu veux me dire que tu es venu sans escorte et de ton plein gré ? s'exclame le juge, étonné, lorsque Wang termine son récit. Mais tu aurais pu facilement t'échapper !» Wang sourit : — «Je suis innocent, assura-t-il. Mais il y a des gens qui affirment le contraire. Ils prétendent que je suis complice d'un vol. Et je n'ai nulle envie de passer pour un malhonnête. C'est pourquoi je suis venu jusqu'à vous. Je veux prouver ma bonne foi !» Tout en parlant ainsi, Wang joue machinalement avec la corde nouée à sa taille. Sans même s'en apercevoir, il défait un des nœuds. Au même moment, le juge suprême déclara : — «Même sans preuve, je suis convaincu de ton innocence, Wang. En effet, seul un homme à la conscience bien tranquille se présente de lui-même devant le juge sans y être contraint par la force.» Il va ensuite chercher un morceau de parchemin et écrit en termes choisis une déclaration attestant de l'innocence du prévenu. — «Et voilà ! Tout est en ordre, Wang, conclut-il en lui serrant la main. A partir de cet instant, tu es un homme libre.» Soulagé, Wang quitte le tribunal. A présent, il doit retourner à Lu-Lung pour rassurer sa mère qui l'attend à la maison. Et ensuite... Il ose à peine y penser, de peur que quelque chose tourne de nouveau mal. Mais il espère de tout son cœur qu'il pourra épouser la très jolie princesse des glycines ! Serrant dans sa main la déclaration du juge, Wang entame le pénible voyage de retour. Plus il approche de sa petite ville natale, plus il marche allègrement. Il lui semble que toute fatigue l'abandonne ! Déjà, il aperçoit les premières maisons de Lu-Lung. Au milieu de celles-ci, se trouve celle de sa mère. A cette pensée, il se met à courir à perdre haleine, tant il a hâte de rentrer chez lui ! — «Maman ! crie-t-il en se précipitant dans l'humble demeure. Je suis là !» La pauvre veuve a beaucoup maigri depuis le départ de son cher fils. Ses yeux sombres brillent fiévreusement dans sa figure pâle et ses mains tremblent. Mais lorsqu'elle voit entrer Wang sain et sauf un sourire rayonnant apparaît sur son visage aux traits fatigués et elle tend les bras pour accueillir son enfant bien-aimé. Puis, les premières effusions passées, la veuve lui pose mille et une questions, auxquelles Wang répond patiemment, jusqu'à ce que l'heure de se coucher arrive. La mère et le fils se souhaitent tendrement le bonsoir. (à suivre...)