La presse en ligne allemande se montrait soulagée, hier soir, après la qualification pour les huitième de finale de la Coupe du monde de football obtenue dans la difficulté (1-0) face au Ghana, qui leur donne le redoutable honneur d'affronter l'Angleterre au prochain tour. «Angleterre, on arrive !», fanfaronnait le site internet de Bild. Ce site avait les yeux de Chimène pour le buteur du soir, Mesut Özil, et sa frappe victorieuse d'une vingtaine de mètres, titrant : «Ööööööözil, que c'est beau !». Le quotidien populaire n'oubliait pas de souligner qu'avec cette victoire «la vengeance pour (la blessure) de Michael Ballack est ainsi accomplie !». Le bi-hebdomadaire sportif kicker.de jugeait que la victoire allemande était «étriquée mais au final méritée». La FAZ, quant à elle, estime que l'équipe de Joachim Löw a «passé son premier examen avec succès» dans la compétition, de façon «laborieuse» et sans se montrer «brillante». Le quotidien de référence souligne d'ailleurs que le huitième de finale de dimanche soir face à l'ennemi anglais «n'est qu'une étape intermédiaire» sur la route de l'objectif allemand qui est d'atteindre au moins le dernier carré. Angleterre : «Amenez-nous les Allemands!» l La perspective d'un 8e de finale Angleterre-Allemagne dimanche dans le Mondial-2010 ravissait la presse britannique ce jeudi qui appelait toutefois à se méfier d'un rival qui a causé de nombreuses désillusions aux Trois Lions par le passé. «Amenez-nous les Allemands!». Une fois n'est pas coutume, le Guardian et le tabloïd The Sun étaient unis dans leurs revendications. «Les joueurs peuvent se montrer à la hauteur de l'épreuve teutonique», assurait le Times qui relevait toutefois qu'un huitième de finale contre le Ghana aurait été plus simple et que ce match était la «punition pour avoir fini deuxième du groupe». Toutefois, «ce n'est pas une équipe allemande qui suscite trop d'appréhension chez ses adversaires», estime le quotidien. Independent est plus prudent. Citant le sélectionneur Fabio Capello ("Nous n'avons plus peur"), le quotidien s'interroge : «Sait-il qui est notre prochain adversaire ?». Car ce que le Daily Telegraph prévoit être «un match acrimonieux», est le dernier d'une série de duels qui ont rarement souri aux Anglais depuis la finale remportée du Mondial-1966. La presse rappelle ainsi les nombreuses éliminations : en quart de finale en 1970 (2-3), en demi-finale aux tirs au but en 1990 (1-1), un scénario répété en demi-finale de l'Euro anglais de 1996 à Wembley (1-1). Lampard croyait «jouer à domicile» l Le milieu de l'Angleterre, Frank Lampard, a rendu hommage aux supporteurs anglais présents dans le stade de Port Elizabeth qui ont assisté mercredi à la victoire contre la Slovénie (1-0) : «J'ai cru jouer à domicile», a-t-il déclaré. «Il y avait un sentiment extraordinaire en entrant sur le terrain», a-t-il expliqué après la victoire synonyme de qualification pour les 8e de finale. «Après toutes les choses négatives qui ont été dites dans la presse, certains fans auraient pu chanter moins fort ou moins nous soutenir. Mais en fait le stade était quasiment rempli de supporteurs de l'Angleterre, j'ai cru jouer à domicile. Ils nous ont vraiment portés», a-t-il ajouté. Environ 25.000 supporteurs anglais avaient pris place dans le Nelson Mandela Stadium de Port Elizabeth, qui a accueilli plus de 36.000 spectateurs pour la rencontre. «Quand ils soutiennent l'équipe comme ça, ce sont les meilleurs. Quand vous arrivez au stade et que vous voyez leurs visages, ça vous aide à aller sur le terrain», a estimé Lampard. Débâcle des Bleus : Sarkozy veut des états généraux du football français l Nicolas Sarkozy a réclamé mercredi la tenue, en octobre, d'états généraux du football français après la débâcle des Bleus au Mondial et demandé au gouvernement de veiller à ce qu'ils ne touchent «aucun avantage financier» après ce «désastre», a indiqué l'Elysée. Après l'élimination du onze tricolore au premier tour de la Coupe du monde, le chef de l'Etat a souhaité que «les responsables tirent rapidement les conséquences de ce désastre», a indiqué la présidence dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre François Fillon, la ministre des Sports Roselyne Bachelot et sa secrétaire d'Etat Rama Yade. Il a également demandé «aux ministres de veiller à ce qu'aucun avantage financier ne soit versé à l'ensemble de l'équipe de France», selon le texte. «A partir des conclusions, le gouvernement engagera une réflexion plus générale sur la gouvernance des fédérations sportives», conclut le texte. «De manière un peu ridicule, Gallas a entonné la Marseillaise avec ferveur. Comme c'est bizarre quand on se souvient qu'il n'était pas connu pour le faire pendant toute sa longue carrière internationale (...) Quelle coïncidence que les paroles lui soient revenues après 83 sélections...» - Le quotidien britannique The Guardian après la défaite de la France contre l'Afrique du Sud (1-2). «Pap (porridge traditionnel à base de maïs) vous rend plus fort que du pain beurré à l'ail.» -Un supporteur sud-africain expliquant dans un journal local la victoire contre la France (2-1). «Maintenant, je m'en vais parce que la retransmission du Mondial va commencer et si je reste ici, ils me coupent la tête.» -La Présidente argentine Cristina Kirchner, abrégeant un discours public une heure avant le coup d'envoi d'Argentine-Grèce mardi «Fabio Capello est un homme intelligent, cultivé, qui a rencontré le succès comme entraîneur, comme le démontre son palmarès. J'espère juste qu'il n'est pas également têtu.» -L'ancien attaquant international anglais Alan Shearer à propos du sélectionneur national. l Le chiffre : 20. Le nombre de tirs au but de Lionel Messi en trois matches du Mondial, ce qui fait de lui le joueur qui a le plus tenté sa chance... et celui qui a le plus raté, «Leo» n'ayant toujours pas marqué de but. l La phrase. «Même les Français détestent les Français», écrit le journal économique américain Wall Street Journal, commentant la crise en équipe de France et la réaction de l'opinion publique. l Lucio mieux que Pelé. Le prochain match du capitaine du Brésil, Lucio, que ce soit contre le Portugal vendredi ou en 8es de finale, lui permettra de dépasser le nombre de rencontres disputées par la légende Pelé en Coupe du monde, qui en a joué quatorze. «Je ne le savais pas, a réagi le défenseur central, mais j'en suis très heureux, c'est important et ça me donne plus de motivation». l Robben Island. Le sélectionneur des Pays-Bas, Bert van Marwijk, a supprimé l'entraînement de son équipe programmé pour mercredi matin au Cap pour permettre à ses joueurs d'aller visiter Robben Island, l'endroit où Nelson Mandela a été emprisonné pendant près de 18 ans durant les années d'apartheid, avant d'être transféré à la prison Victor Verster, près de Paarl. l Ecole buissonnière. Un professeur d'éducation physique anglais, présent en Afrique du Sud pour soutenir sa sélection, craint de se faire taper sur les doigts par la directrice de l'école primaire où il travaille. «J'ai laissé mes élèves à Leeds pour venir ici. (...) Je veux rester, mais si je ne rentre pas d'ici à lundi, ma directrice va me tuer», appréhende-t-il. l Respect. Le sélectionneur argentin Diego Maradona a fait part de son respect pour son homologue mexicain, Javier Aguirre, qu'il rencontrera dimanche en 8es de finale. «Nous allons affronter le Mexique avec tout le respect qu'il mérite. Il a une identité de jeu et le Basque Aguirre est une personne remarquable», a affirmé l'ancien N.10 de l'Albiceleste.