Avec une capacité de mobilisation de 7 milliards de m3 et une réserve de 4,5 milliards de m3, le pays s'assure une sécurité hydrique pour les deux années à venir. Avec les 19 barrages dont la construction est prévue dans le cadre du quinquennat, l'Algérie devrait pouvoir se mettre à l'abri à long terme. Avec un potentiel de 17 milliards de m3 assuré par 10 milliards de m3 en eau superficielle, 2 milliards en eau souterraine dans les régions du nord et 5 milliards de m3 pour les eaux du sud du pays, l'Algérie ne connaîtra pas de pénurie hydrique à moyen terme, selon le conseiller au ministère des Ressources en eau, Messala Brahim. Intervenant ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, celui-ci a déclaré que cette capacité sera renforcée par la réalisation de 19 barrages programmés dans le plan quinquennal 2010-2014 et qui s'ajouteront aux 65 existants lesquels porteront à 9 milliards de m3 les potentialités des barrages, «ce qui représentera une avancée remarquable puisque nos objectifs sont de 10 milliards de m3». Une enveloppe de 870 milliards de dinars est mobilisée pour le plan quinquennal visant à accroître la capacité de mobilisation. Ainsi, l'exploitation de l'eau non conventionnelle est mise en avant par le département des ressources en eau pour diversifier les ressources et assurer une meilleure gestion de l'«or bleu». Selon M. Messala, 13 stations de dessalement d'eau de mer sont en cours de réalisation, dont 4 sont déjà mises en service pour un volume de 590 000 m3/ jour. «A l'achèvement de ces stations, le volume sera de 2 260 000 m3/jour, ce qui nous permettra d'assurer une alimentation en eau potable des villes côtières qui, jusque-là, sont alimentées par des barrages.» Ainsi, les eaux des barrages seront réaffectées vers les Hauts Plateaux qui sont un peu déficitaires en la matière par rapport aux régions du Nord. M. Messala a fait savoir que des transferts seront réalisés alors que l'interconnexion entre les barrages va s'intensifier pour assurer l'alimentation tout en assurant une équité en faveur des régions de l'intérieur et du sud du pays. Après avoir rappelé quelques transferts opérés dans le passé, à savoir ceux des barrages de Beni Haroun dans l'est et celui de Taksebt au centre, ce responsable a cité un grand transfert dans l'ouest du pays qu'est celui de Mostaganem -Arzew- Oran «qui sera opérationnel très prochainement». En outre, le transfert de «Chott el-Gharbi» pour l'AEP des villes de Naâma, Sidi Bel Abbes et Tlemcen et aussi le transfert des eaux du Sahara septentrional pour l'alimentation des Hauts Plateaux. «Ces transferts vont permettre souplesse et efficacité pour répondre à n'importe quel moment à toute demande qui s'exprime là où il y a déficit», a affirmé M. Messala. Ces grands transferts vont sans doute améliorer la dotation journalière en eau potable, la sédentarisation des populations ainsi que le développement du secteur de l'agriculture. Concernant la dotation journalière, ce conseiller a assuré qu'elle passera de 168 à 175 l/h d'ici à 2014. 80% de la population sera alimentée 24h/24 tandis que 20% le sera un jour sur deux avec des dotations moindres.