L'auditorium de l'université George-Washington a vibré, vendredi soir, au spectacle de toute beauté présenté dans la capitale fédérale par le Ballet national algérien dans une salle archicomble de spectateurs américains. Le spectacle présenté devant 1 500 spectateurs, parmi lesquels des représentants du Congrès, du département d'Etat, de l'Organisation des Etats américains, de compagnies américaines notamment pétrolières, ainsi que la communauté algérienne de Washington, a été une généreuse succession de fresques dansées avec élégance, accentuées par la grâce de la gestuelle et avantageusement agrémentées par des costumes aux couleurs chatoyantes, des frémissements de voiles et des bijoux. La chanson hawzie était également au rendez-vous à travers les intermèdes «live» assurés par la chanteuse Lamia Maâdni du groupe Sendoussia, qui a repris les plus célèbres chansons du répertoire andalou. Portés au meilleur d'eux-mêmes sous les youyous qui fusaient de la salle, les danseuses et danseurs ont réalisé des chorégraphies lumineuses reflétant la beauté, l'originalité et la diversité culturelle de l'Algérie, qui a particulièrement ébloui le public américain. Empreintes de l'âme de toute l'Algérie, les onze danses présentées durant trois heures ont invité le spectateur à faire des escales virtuelles dans chaque région du pays, où chaque geste, chaque rythme marquent la sensibilité et la symbolique. Sur une scène baignée de lumière douce, ornée des drapeaux algérien et américain, c'est la danse du burnous qui ouvrit le spectacle, symbolisant la virilité et l'attachement aux traditions. La place fut cédée par la suite à la danse kabyle superbement exécutée par des femmes célébrant l?abondance de la récolte durant la cueillette des olives