Constat n Le taux de refus de visas aux Algériens désirant se rendre France demeure élevé au premier semestre 2010, a reconnu, hier, le nouveau consul général de France à Alger, Michel Dejaegher. Suite aux articles jugés «fantaisistes» et «négatifs» parus dans les colonnes de la presse nationale concernant le rapport du Cimade (Comité inter mouvements auprès des évacués), le consul général de France en Algérie a animé, hier, une conférence de presse pour éclaircir certains points concernant les conclusions du rapport du Cimade. «La partie qui concerne l'Algérie contenue dans le rapport est loin d'être négative», a estimé M. Dejaegher. En effet, le rapport du Cimade souligne «beaucoup de points positifs notamment en matière d'accueil et de suivi des dossiers», a souligné M. Dejaegher. Dans ce contexte le nouveau consul général de France, qui a pris ses fonctions il y a une semaine, a indiqué que les demandeurs de visas peuvent suivre l'état d'avancement de l'étude de leurs dossiers, télécharger les formulaires de demande de visas sur le site du consulat de France en Algérie, en plus des facilitations accordées en matière de prise de rendez-vous, etc. Alors que le taux moyen de refus de visas pour l'ensemble des nationalités et des consulats de France tournait autour de 10 % en 2009, en Algérie toutefois, ce taux reste élevé. En effet il était de 27,07% en mai dernier. Il faut souligner que ce taux a connu une baisse puisqu'il était de 43,98% en 2006 et de 29,68 en 2009. Interrogé sur les causes de ce taux de refus élevé, le consul général l'explique par le «risque de détournement» de l'objet du visa soit pour rester illégalement dans l'Hexagone, soit pour «profiter indûment de prestations médicales». Dans ce contexte il a fait savoir que des préfectures contactent le consulat pour signaler le dépôt d'une demande de titre de séjour par des ressortissants algériens auxquels le consulat de France en Algérie avait délivré un visa de court séjour. En outre il a indiqué que plusieurs hôpitaux informent le consulat de cas d'Algériens qui s'y font soigner sans payer leurs soins. «Le taux de refus ne doit pas éclipser le taux de délivrance, qui était de 72,93% en mai 2010», a tenu à préciser M Dejaegher. Dans ce sillage, il a indiqué que le taux de visas de circulation accordé aux Algériens en 2009 était de 31,98%, alors qu'il était de 27,98% en 2008 et de 21,87% en 2007. Il a ajouté qu'en 2009, le consulat a délivré 24 448 visas à entrées multiples d'une durée de validité d'au moins un an. Selon les explications de M. Dejaegher, une baisse du taux de refus a été enregistrée ces deux dernières années, grâce à l'externalisation. «Les dossiers parviennent désormais complets au consulat». Rectificatif n Hier, dans notre compte rendu express juste après la conférence de presse du consul général de France à Alger, nous avons écrit : «Le taux est un peu bas. Il est estimé à 29,68%». Il fallait lire : «Le taux de refus est estimé à 29,68%». Nous nous excusons auprès de nos lecteurs.»