Résumé de la 111e partie n La famille de Peter Kurten, qui deviendra l'un des plus grands criminels de l'histoire, est pauvre, avec un père au chômage et alcoolique. Madame Kurten, comme beaucoup de femmes malheureuses, est totalement sous la dépendance de son époux. Sans instruction, sans métier, elle trime à la maison et elle subit, sans rien dire, les violences de son mari. Elle ne peut même pas protéger ses enfants contre lui et encore moins porter plainte. «Et pourtant, regrettera plus tard Kurten, ma mère aurait pu intervenir, elle aurait pu nous défendre...» Un jour, ce père brutal manque de tuer un de ses enfants. Il l'a appelé, et comme le petit n'était pas à la maison, il pique une violente colère. «Je le tuerai !», clame-t-il. Et pour être sûr que ni sa femme ni ses frères ne l'avertissent, il les enferme. Quand le petit arrive un peu plus tard, il le prend violemment par le bras. — Où étais-tu vaurien ? Il le gifle violemment. — Prends, voyou ! Comme l'enfant tente de se protéger, il lui assène un coup de poing à la tête. Le coup est si fort que l'enfant s'évanouit. Le père enlève sa ceinture et le fouette. La mère, ne tenant plus, se précipite. Il la flagelle à son tour. Elle crie. — Arrête de brailler ! Et comme elle n'arrête pas, il finit par abandonner et sortir. La mère se précipite sur son fils et le prend dans ses bras. Elle appelle à l'aide mais personne ne vient. Heureusement, l'enfant finit par reprendre connaissance. — Que s'est-il passé ? demande-t-il. Il devait garder des sequelles de cette violence. Le petit Peter, lui, est le témoin de cette violence quotidienne. Les voisins, les proches, eux, étaient indifférents au sort de la malheureuse mère et de ses enfants. On interrogera plus tard Kurten. — Vous aviez bien des parents… — Oui, des oncles, des tantes… — Votre mère ne se plaignait pas à eux ? — Elle leur en parlait tout le temps ! — Et pourquoi n'intervenaient-ils pas ? Il hausse les épaules. — Ils avaient leurs propres problèmes… On lui a demandé aussi pourquoi sa mère n'a pas demandé le divorce. Il rit. — Où serait-elle allée ? — Sa famille… — Sa famille était pauvre, personne ne pouvait se charger d'une femme et de douze enfants, non, personne ! (à suivre...)