Résumé de la 112e partie n L'enfance de Peter Kurten et celle de sa famille est un véritable enfer, avec un père alcoolique qui bat fréquemment sa femme et ses enfants. A huit ans, c'est un enfant malingre. Comme beaucoup d'Allemands, à l'époque, il est sous-alimenté. Il fréquente peu l'école, préférant flâner dans les champs. Il va aussi dans les bois environnants, en compagnie de garnements. Ce jour-là, il est avec une bande de garçons et comme il fait chaud, tout le groupe cherche une rivière pour se rafraîchir. — En voici une ! Les jeunes garçons se précipitent. On se déshabille et chacun plonge dans l'eau. — Regardez ! Un des enfants montre Peter du doigt : — Regardez comme il est maigre ! On se met à rire. — Taisez-vous ! Le garnement continue à le montrer du doigt. — On dirait un fil de fer ! Fou de rage, Peter se précipite. Les deux garçons se battent. Peter, même si son camarade est plus costaud que lui, parvient à le faire tomber. — Tu ne riras plus de moi ! crie-t-il. Et il lui maintient la tête sous l'eau. Le jeune garçon se débat, tente de se libérer, mais sans y parvenir. — Tu vas le tuer ! Mais il ne lâche pas prise. Un de ses camarades se jette sur lui. Il lâche le premier, qui a de toute façon cessé de respirer, pour s'occuper de l'assaillant qu'il parvient à faire tomber. Il crie : — Je vous ferai tous payer ! Et il plonge la tête de son adversaire dans l'eau et la maintient ainsi pendant de longues minutes. L'enfant se débat, puis, lui aussi, finit par ne plus bouger. Ses camarades, terrorisés, n'osent pas intervenir. Peter, lui, dit fièrement. — Je ne veux plus qu'on s'attaque à moi ! Plus tard, avertis par les enfants, les policiers arrivent sur les lieux. On retire les corps inanimés des deux victimes. Les enfants accusent Peter. — C'est lui qui les a tués ! Et l'on raconte ce qui s'est passé. — Il leur a maintenu la tête sous l'eau ! Interrogé, Peter n'avoue rien. — Nous nous baignions, ils ont glissé… — Tes camarades disent que tu leur as maintenu la tête sous l'eau ! — Non, ils mentent parce qu'ils ne m'aiment pas ! C'est sa version que les policiers retiendront et non celle de ses camarades. On va parler d'accident malheureux. De toute façon, on n'allait pas jeter en prison un enfant de huit ans. Peter aura quand même droit à une correction, non pour ses camarades qu'il a tués mais pour avoir fait l'école buissonnière ! (à suivre...)