Résumé de la 116e partie n Peter Kurten, devenu délinquant, se découvre une passion pour le feu. Il met le feu à un local commercial et se repaît du spectacle. En 1913, alors qu'il est à court d'argent, il s'en prend à des inconnus qu'il veut détrousser. Comme ceux-ci ne se laissent pas faire, il prend alors une hachette et les frappe. Un homme est blessé. Le sang gicle et éclabousse Peter qui ressent aussitôt une sensation intense : le sang a sur lui le même effet que le spectacle du feu ! Il avance la main vers sa victime comme pour toucher le sang qui coule de ses blessures. L'homme recule. — Que veux-tu faire ? Peter ne répond pas. Il continue à avancer la main. Quelqu'un crie : — Il veut toucher le sang ! L'homme blessé s'écrie ! — C'est un fou ! Ses compagnons interviennent. Peter, comme réveillé d'un sommeil profond, lâche la hache et s'enfuit. La police n'aura pas de mal à l'arrêter. — Cet homme est un malade, disent les victimes de Peter. Il faut voir comment il regardait le sang… il voulait le toucher ! Le blessé, lui, répète : — Cet homme est fou ! Mais la justice ne jugeant pas Peter Kurten suffisamment fou pour l'envoyer se soigner, préfère l'envoyer de nouveau en prison. «Depuis ce jour-là, révélera Kurten à son procès, j'ai appris à aimer le sang. Qu'il s'agisse du mien ou de celui des autres, sa vue me procurait toujours un immense plaisir.» Il reste un temps en prison, puis sort. Mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale, il déserte. Il est pris et envoyé en prison. Jusqu'en 1920, il accumulera les condamnations et passera plus de temps en prison qu'en liberté. Il fait la connaissance d'une ancienne prostituée qui a été condamnée à cinq ans de prison pour avoir tué un homme. La jeune femme le fascine. Elle est, elle aussi, attirée par ce jeune homme. Elle devient sa maîtresse. Singulièrement, Peter est gentil avec elle, et il semble même avoir de l'affection pour elle, puisqu'il l'épouse. En tout cas, il n'essayera jamais de la faire souffrir ou de la tuer. La femme témoignera plus tard en faveur de Peter, en disant qu'il a toujours été un époux correct et que leur vie conjugale a été des plus normales, en tout cas sans problème particulier. En 1925, le couple quitte Mïlheim pour s'installer à Düsseldorf ville plus importante, offrant donc plus de perspectives. C'est la crise économique et la ville, comme les autres grandes cités allemande est en proie au chômage et à la précarité, mais Kurten parvient à trouver du travail et le couple ne souffre pas beaucoup de la crise. Il a quarante-six ans et il semble s'être rangé. Toujours bien habillé et bien rasé, on le voit dans les rues de Düsseldorf vaquant à ses occupations. Il est très discret, ne se mêle pas des affaires des autres et quand il parle, c'est toujours d'une voix douce, presque féminine, en tout cas, une voix qui inspire la confiance. (à suivre...)