Les médecins musulmans recommandaient la chicorée pour traiter le manque d'appétit, pour soigner les constipations et les saignements. Razî l'utilisait, mélangée au vinaigre, pour traiter les affections du foie et de l'appareil génito-urinaire. Ibn Sina la préconisait, en gargarisme, contre les abcès de la gorge. Al Suyûtî l'indiquait contre diverses inflammations, notamment celle de la goutte. La boisson de chicorée s'obtient en faisant sécher au soleil les racines de chicorée. On les grille à feu doux, puis on les pile. Le produit obtenu se prépare comme le café, à raison de 3 à 4 c à c par litre d'eau bouillante. Cette boisson fortifie l'appareil digestif et calme les douleurs hépatiques. Tisane laxative à la chicorée : dans les cas de constipation persistante, on laisse macérer toute une nuit 30 g de fleurs fraîches de chicorée dans de l'eau. On couvre pour protéger de la poussière et des impuretés. Le matin, on fait bouillir les feuilles et on laisse refroidir. On prend un premier verre à jeûn puis un à midi et un autre le soir, après les repas. Procéder de la même façon avec les racines mais en écourtant le temps de macération (1 à 2 heures seulement). Comme la tisane est amère, on la sucre ou, mieux, on y met du miel. Contre les inflammations des yeux, les enflures et contre les inflammations, en général : on froisse des feuilles fraîches de chicorée et on les applique sur l'enflure. Le suc des feuilles, recueilli dans une compresse, soulage les larmoiements persistants.