Marché n «Il faut barrer la route aux importateurs de viande rouge congelée provenant de l'Inde, sachant que cette viande est de qualité douteuse.» C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de l'Association de la protection de l'activité commerciale, Ayache Hafaïfa lors d'une conférence de presse. «La première quantité importée est déjà au port», a-t-il regretté. «Il y a un groupe d'importateurs qui accapare le marché sans scrupules, alors que d'autres opérateurs ont été empêchés d'importer la viande rouge du Soudan comme cela était prévu. «Pourquoi le gouvernement s'est-il tourné vers l'Inde et non pas vers le Soudan ? Nous avons été surpris par cette décision prise subitement par le ministre du Commerce, qui a préféré retenir l'option de l'Inde après l'abandon de la piste soudanaise dont la qualité de la viande serait douteuse.» «C'est une affaire louche, et nous ignorons ce qu'il y a véritablement derrière et à qui profite cette décision.» La viande de l'Inde, est-elle conforme à notre religion ? Quel sera son prix, bien plus aura-t-elle un impact positif sur le marché local ? Ce sont autant de questions posées par l'orateur. Outre le doute qui plane sur l'approvisionnement de ce produit très prisé durant le ramadan, certes, les autorités ont décidé de dépêcher un contingent de bouchers et de vétérinaires nationaux vers ce pays afin de procéder aux opérations d'abattage et de suivi. Il est question au fait d'importer à deux reprises 10 000 tonnes de viande de mouton, et ce, afin de parer aux fluctuations des prix surtout durant cette période où les opportunistes font de grosses affaires. A ce titre, M. Hafaïfa plaide pour la lutte contre le marché noir, la régulation du marché, la stabilité des prix des produits de première nécessité et surtout pour l'accessibilité de ces produits aux consommateurs. «Il est anormal de voir des sardines se vendre en pleine capitale à 15h, ainsi que du fromage et d'autres produits laitiers carrément dans la rue».