Constat n La responsabilité de cette anarchie incombe en premier lieu au ministère du commerce dont la mission est de veiller sur la bourse du citoyen. C'est ce qu'a déclaré hier, le président de l'association pour la protection de l'activité commerciale, (apac), Hfaifa Ayache, lors d'un point de presse animé au siège de son association. Il a expliqué que le marché des fruits et légumes à l'instar de tout le reste est livré à une spéculation non-stop. Ce phénomène s'exacerbe particulièrement à la veille du mois sacré de ramadan devenu pour un grand nombre de commerçants véreux un mois de convoitise et de gain facile pour les consommateurs une épreuve. Qui commande quoi ? Et qui contrôle qui ? s'interroge le conférencier qui estime qu'il appartient aux pouvoirs publics d'imposer l'éthique commerciale à travers un contrôle rigoureux. Où est passé le temps où la mercuriale tenait lieu de régulateur du marché des fruits et légumes ? Hfaifa Ayache affirme ensuite que les élus locaux ont pour mission en principe, de contrôler le marché des fruits et légumes implantés sur leur territoire administratif. Que font les services économiques communaux après avoir attribué «leurs 100 locaux» à des futurs spéculateurs à quelques rares exceptions n'ayant aucune relation avec l'exercice de la fonction ? S'interroge-t-il encore avec beaucoup d 'amertume. «Nous avons frappé à toutes les portes sans malheureusement trouver une oreille attentive aux problèmes auxquels sont confrontés les consommateurs», a encore déclaré le conférencier. Soulignant par ailleurs que l'imposition est une culture et que payer ses impôts est un devoir civique, il relèvera que ce sont les gros bonnets du commerce qui payent le moins d'impôts alors que le petit commerçant est soumis à une imposition qui l'oblige à la spéculation. l'orateur n'a pas mâché ses mots, en précisant que les exploitants des chambres froides sont les sources principales de la pénurie et de la spéculation. Il se montrera étonné du fait que les services de la concurrence et du contrôle des prix n'arrivent pas à voir ce que le modeste consommateur endure, comme il se dira outré du fait qu'il soit toléré que les petites bourses soient pénalisées alors que la logique et le bon sens auraient été de pénaliser les spéculateurs de tous bords. Allant plus loin, Hfaifa se demande à quoi servent les gesticulations stériles de l'Ugcaa alors que le prix de la pomme de terre est à 40 DA le kilo, la tomate a pris l'ascenseur et la viande congelée remplace la viande d'agneau… Rappelant toutes les pressions subies par son association, le conférencier appelle les pouvoirs publics à séparer le bon grain de l'ivraie dans le mouvement associatif afin que les associations qui ont pour seule motivation l'intérêt de la société puissent activer comme elles le doivent.