Résumé de la 13e partie n Après Haarmann, c'est au tour de Kurten d'entrer en scène dans la galerie des monstres buveurs de sang. Son père devenant de plus en plus violent, l'adolescent finit par s'enfuir. Il vit dans la rue, chapardant sa nourriture, vivant à la belle étoile, fréquentant les voyous et devenant lui-même un délinquant. A dix-sept ans, il fait de la prison. Il vole, escroque son prochain, il se révèle aussi d'un caractère violent, frappant ses victimes. Un jour, alors que des voyous qu'il fréquente allument un feu pour se chauffer, il est attiré par les flammes. Il reste debout, les regardant et il ressent comme des picotements sur tout le corps. Au fur et à mesure que les flammes montent, son excitation augmente et il finit par ressentir un plaisir tel qu'il n'en a jamais ressenti auparavant. Et quand le feu s'éteint, il exige de ses camarades qu'ils en rallument un autre. «Le feu !» Il va en allumer lui-même, non pas sur des terrains vagues et pour se chauffer mais dans la ville et pour le seul plaisir de le voir brûler. Ce jour-là, justement, le feu s'est déclaré dans un magasin. Le propriétaire, affolé, crie : «Au feu ! Au feu !» Des gens accourent aussitôt avec des seaux d'eau et on parvient à l'éteindre avant l'arrivée des pompiers. «Je ne comprends pas comment le feu a pris, dit le propriétaire. — C'est un jeune homme qui l'a allumé, dit un client. — Un jeune homme ? — Oui, je l'ai vu ! Il est resté debout à le regarder puis quand on a poussé des cris, il s'est enfui...» Le propriétaire dépose plainte. Le témoin fait le portrait du jeune homme, qui est appréhendé quelque temps après. Il se tenait debout devant le feu qu'il avait allumé, il le regardait fixement, comme s'il était hypnotisé. Le jeune pyromane s'appelle Peter Kurten. Il est déjà connu des services de police. En 1913, alors qu'il est à court d'argent, il s'en prend à des inconnus qu'il veut détrousser. Comme ils ne se laissent pas faire, il prend alors une hachette et les frappe. Le sang gicle et éclabousse Peter, qui ressent aussitôt une sensation intense : le sang a le même effet sur lui que le spectacle du feu ! Il avance la main vers ses victimes comme pour toucher le sang qui coule de leurs blessures. «C'est un fou !» Mais la justice ne jugeant pas Peter Kurten suffisamment fou pour l'envoyer se soigner, préfère le mettre de nouveau en prison. «Depuis ce jour-là, révélera Kurten à son procès, j'ai appris à aimer le sang. Qu'il s'agisse du mien ou de celui des autres, sa vue me procurait toujours un immense plaisir.» Mais il n'est pas encore prêt à devenir le vampire de Düsseldorf. (à suivre...)