Résumé de la 117e partie n Peter Kurten se marie. Il quitte sa ville natale pour Düsseldorf où il va mener une vie tranquille. Il est très discret, ne se mêle pas des affaires des autres et quand il parle, c'est toujours d'une voix douce, presque féminine. C'est cette douceur peut-être qui va lui permettre, en février 1925, d'attirer sa première victime, une jeune femme inconnue. Elle croit comprendre qu'il cherche une aventure. Elle le suit. Ils prennent ensemble des boissons, puis il lui fait une proposition. — Voulez-vous venir avec moi ? — Où voulez-vous m'emmenez ? Chez vous ? — Non, dit-il, je voudrais que nous soyons seuls… Elle rit et répond : — Je vous suis ! Il l'emmène dans un lieu désert, hors de la ville et, sans ménagement, il la viole puis la tue en lui plongeant un couteau dans la gorge. Le sang qui gicle des blessures de la victime le fascine. Pour la première fois, il se penche sur la plaie et y colle goulûment ses lèvres. «Comme c'est bon !» murmure-t-il. Plus tard, devant la cour qui le jugera pour ses crimes, il se confessera : «Ce n'est pas tant tuer qui m'intéresse, c'est de faire des blessures pour voir le sang jaillir. J'aime entendre le bruit qu'il fait quand il s'écoule ; ce bruit, c'est comme un murmure, on ne peut le comparer à aucun autre bruit ! J'aime sentir le parfum qu'il dégage et par-dessus tout, j'aime son goût. Il me procure une grande chaleur et un plaisir intense !» Le plaisir du sang, il ne le compare qu'à celui du feu. «Le feu m'attire, j'aime le rougeoiement des flammes qui montent, je frémis quand j'entends les appels à l'aide et les cris de détresse !» Quand la police découvre le cadavre de la victime, c'est la stupéfaction : il a été vidé de son sang ! Et pourtant, le sol sur lequel elle est étendue est à peine souillé. — Où est passé tout le sang ? — C'est comme si on l'avait pompé ! Les médecins légistes vont confirmer cette impression : le cadavre a été littéralement vidé de son sang. — C'est inexplicable ! Mais Düsseldorf n'est pas au bout de ses surprises : les cadavres vont se multiplier à partir du mois d'août 1929. On pense d'abord à plusieurs tueurs sadiques, mais bientôt on s'aperçoit que les crimes sont «signés». Kurten a en effet sa façon de tuer : il étrangle ou poignarde ses victimes avant de les mutiler. Il leur fend les lèvres, les énuclée, leur défonce les tempes et surtout les vide de leur sang. Comme on ne retrouve pas de sang à l'endroit où est étendu le corps des victimes, on comprend que le tueur le «récupère», voire le boit ! — C'est un malade… un vampire ! Cette hypothèse est confirmée quand Kurten envoie, à la police ou aux parents des victimes, des lettres signées «Le vampire de Düsseldorf». A suivre K. Noubi Le mondede l'étrange Les plantes qui guérissent (ccVI) Les Anciens connaissaient les effets bénéfiques de l'ortie. La médecine traditionnelle de l'Inde — la médecine ayurvédique — l'employait, en association avec d'autres plantes, comme antihémorragique (contre les saignements du nez, les hémorragies utérines etc.). Elle l'employait aussi pour soigner l'eczéma. Les Grecs et les Romains la connaissaient. Les Grecs, qui l'appelaient alkalyphe, la préparaient en tisane pour soigner la toux, l'arthrite et la tuberculose. Ils l'utilisaient également en shampooing pour activer la pousse des cheveux. L'application directe, mais brûlante de la plante sur les articulations atteintes, soulage les douleurs rhumatismales. On faisait aussi sécher la plante et on l'utilisait comme fourrage. C'était d'ailleurs un fourrage précieux que l'on réservait aux étalons et aux chevaux qui allaient à la guerre : on pensait — comme on le pense encore aujourd'hui —, que la plante donne de la vigueur aux bêtes. Les médecins musulmans, à la suite des médecins grecs, reconnaissaient à l'ortie la vertu d'épurer le sang, de combattre l'anémie et le rachitisme, de stopper les hémorragies (règles abondantes, saignements de nez, etc.), de stimuler le cœur, d'apaiser les nerfs et calmer les esprits agités. On utilisait aussi les parties aériennes de la plante pour faire des tisanes, mais aussi des salades très nutritives. Au Maghreb, les Berbères l'employaient pour soigner l'hypertension et surtout les rhumatismes, par des flagellations. D'ailleurs la flagellation avec l'ortie était pratiquée dans de nombreux pays. En Europe, elle était courante et cette pratique a subsisté jusqu'au XIXe siècle.