Hostilité Des banderoles de bienvenue et des portraits du président, affichés sur les murs à l?occasion de sa visite, ont été brûlés par des jeunes déchaînés. Les jeunes de la commune de Reguiba (à trente kilomètres du chef-lieu de la wilaya d?El-Oued) étaient, hier, en colère. Ils étaient des centaines à sortir, à partir de10h, dans la rue pour crier leur mécontentement et leur ras-le-bol concernant les conditions de vie difficiles que connaît cette localité, à savoir l?alimentation en eau potable et en énergie électrique, le chômage, l?absence d?infrastructures de sports et de loisirs. Les émeutiers venus des six quartiers, les plus démunis de la région, ont essayé de profiter de la venue du président de la République pour se faire entendre. Une véritable tension a d?ailleurs régné au niveau de la wilaya d?El- Oued, tout au long de la journée d?hier, particulièrement à proximité du Centre-Ville où le président de la République était occupé à inaugurer plusieurs projets de développement. La virée du président dans cette daïra prévue aujourd?hui risque d?être sérieusement perturbée tant les jeunes sont décidés à arracher leurs droits. Hier, ils ont fermé à la circulation la RN 48 reliant El-Oued à Biskra par des troncs de palmiers et des poteaux électriques. Des banderoles de bienvenue et des portraits du président, affichés à l?occasion de sa visite, ont été brûlés, des vitres de véhicules brisées et quelques véhicules incendiés. Des pierres ont été jetées sur le siège de l?APC. Aussi, des échauffourées ont éclaté entre les émeutiers et les forces anti-émeutes et les éléments de la gendarmerie venus en force pour maîtriser la situation. Ces derniers avaient du mal à calmer les manifestants. Il leur a fallu pas moins de six heures pour les disperser. Rappelons que cette émeute fait suite à celle qu?a vécue le village El-Foulia, dans la même daïra, la semaine dernière. Des habitants de cette localité avaient dressé des tentes sur la même Route nationale que traversera, aujourd?hui, le cortège présidentiel. Ce qui avait contraint le wali d?El-Oued à se déplacer pour promettre aux habitants de se pencher sur leurs problèmes et pour parer à tout débordement lors de la visite du président.