Evaluation n Le comité de l'«Initiative arabe de paix» définira aujourd'hui, jeudi, au Caire, la position arabe à l'égard des négociations entre Palestiniens et Israéliens. Cette réunion intervient dans le cadre de l'intensification des contacts établis dans la région pour la relance du processus de paix au Moyen-Orient et des démarches et pressions européennes et américaines visant à passer des négociations indirectes avec Israël à des négociations directes. Le Président palestinien, Mahmoud Abbas, présentera devant les ministres des AE du comité, une évaluation sur les négociations indirectes infructueuses et les perspectives justifiant le lancement de négociations directes après un arrêt de plus d'une année et demie. A Amman, le Président palestinien avait subordonné la reprise des négociations directes avec Israël à la délimitation des frontières, indiquant que la condition principale était la référence aux frontières de 1967. A la question sur la possibilité de voir le comité de l'«Initiative arabe de paix» donner le feu vert à la partie palestinienne pour passer aux négociations directes, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Ben Halli, a déclaré que la position arabe sera définie après la présentation de l'évaluation du Président palestinien et de celle des autres pays arabes. De son côté, le ministre égyptien des AE, Ahmed Abou El Gheit, a souligné hier, mercredi, que la position arabe à l'égard des négociations entre Palestiniens et Israéliens sera définie à la lumière des assurances qu'aurait reçues le Président palestinien. Dans ce sens, le chef de la diplomatie égyptienne a indiqué que le Président palestinien avait reçu des assurances sur le processus de paix et de négociations entre Palestiniens et Israéliens, précisant que «les Arabes et les Palestiniens définiront leur position à la lumière de ces assurances». Le porte-parole du gouvernement palestinien, Ghassan al-Khatib, a qualifié les efforts consentis jusque-là par les Etats-Unis d'«insuffisants pour passer aux négociations directes». Dans des déclarations à la presse, il a indiqué qu'un grand mouvement politique, ainsi que des interventions et des efforts consentis par plusieurs dirigeants dans la région et dans le monde ont été enregistrés dernièrement. Plusieurs rencontres de haut niveau ont été tenues récemment dans le cadre des efforts visant à relancer le processus de paix, dont les entretiens entre le Président palestinien et le roi jordanien Abdallah II, lundi dernier à Amman, et la rencontre du souverain jordanien avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait réaffirmé récemment la position arabe qui appelle à recourir au Conseil de sécurité en cas d'échec des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, dont le dernier délai a été fixé au 8 septembre prochain. Il a, par ailleurs, estimé vain le fait de passer aux négociations directes sans progrès probants.