Cet accord sur le lancement du dialogue direct démontre, selon le président du comité, de la volonté arabe d'instaurer la paix dans la région. Le comité de l'initiative arabe de paix, réuni jeudi au Caire, a donné son feu vert pour le lancement des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens, laissant, toutefois, au Président Mahmoud Abbas le soin de juger quand les conditions seront réunies pour ce faire. «Je serai clair. Il y a un accord mais en sachant ce qui sera discuté et comment les négociations directes seront menées », a déclaré Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani, Premier ministre et ministre des AE qatari, qui présidait cette réunion extraordinaire censée définir la position arabe à l'égard les négociations directes. «Nous laissons au président palestinien le soin d'évaluer quand les conditions permettront de débuter de telles négociations», a-t-il poursuivi. Quant au secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, il a insisté sur la nécessité d'obtenir des «garanties écrites» pour ces pourparlers qui doivent, selon lui, « être sérieux » et porter sur le «statut final» d'un futur Etat palestinien et d'un accord de paix. Cet accord sur le lancement du dialogue direct démontre, selon le président du comité, de la volonté arabe d'instaurer la paix dans la région. Les ministres des AE de la Ligue arabe vont, en outre, envoyer une lettre contenant leurs exigences et visions sur le processus de paix et les négociations directes au Président américain, Barak Obama. Selon le principal négociateur palestinien Saëb Erakat, ils demandent au Président Obama « qu'il soit fait référence aux frontières de 1967 de l'Etat palestinien, avec des échanges territoriaux mutuellement agréés, ainsi qu'à la fin de la colonisation israélienne dans les territoires occupés ». Dans des entretiens à huis clos avec le comité, le Président Abbas a, par ailleurs, présenté une évaluation sur les négociations de « proximité » infructueuses et les perspectives justifiant le lancement des pourparlers directs, réitérant ses exigences pour un éventuel retour au dialogue, suspendu depuis décembre 2008. Le Premier ministre qatari a, en outre, précisé que si les négociations n'avancent pas, il ne s'agira plus de trouver un plan alternatif mais de réagir, rappelant que le recours au Conseil de sécurité est en lui-même un plan alternatif. L'issue de la réunion a été favorablement accueillie à Tel-Aviv comme à Washington. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s'est dit à nouveau prêt à parler directement et avec l'Autorité palestinienne de M. Abbas, ajoutant « qu'il est possible de parvenir à un accord de paix entre les deux nations dans un avenir proche grâce à des pourparlers directs ». A Washington, l'initiative arabe a été qualifiée d'«encourageante» pour la relance du processus de paix.