Résumé de la 127e partie n Le docteur Petiot, qui s'est installé à Paris, a des méthodes particulières pour soigner les gens. il prescrit aussi un nouveau médicament, en fait de l'opium. Cependant, il n'y a pas que les malades qui viennent consulter le médecin. Il y a aussi de jeunes femmes qui ont l'air en pleine santé. — Elles viennent se faire avorter ! disent les adversaires de Petiot. Petiot, en homme de gauche, ouvert aux idées progressistes, n'est pas contre l'avortement mais il se défend de le pratiquer. Les jeunes femmes insistent et, moyennant de fortes sommes, il accepte de les avorter. Avril 1936. il se promène à Paris, du côté de la Sorbonne, dans le quartier Latin. Il entre dans la librairie Gibert. Il feuillette des livres. L'un d'eux l'intéresse. Il le regarde longuement, puis le met dans son cartable. Il ne sait pas qu'un vendeur l'a vu. Celui-ci l'interpelle et le force à ouvrir son cartable. — J'ignore comment ce livre est arrivé dans mon cartable, dit Petiot. — Vous vous expliquerez au commissariat de police ! Il refuse de se rendre au commissariat, on l'y conduit manu militari. Au commissariat, il commence par crier son innocence. Puis, il se met à divaguer. — Je suis un grand inventeur ! J'ai découvert le mouvement perpétuel ! Les policiers ne comprennent rien. — J'ai mis au point une machine à aspirer la matière fécale, pour soulager la constipation... Je suis un génie, messieurs, vous feriez mieux de me relâcher ! Mais au lieu de le relâcher, les policiers, qui le prennent pour un fou, appellent un psychiatre. Le médecin l'examine puis l'interroge. «Cet homme est fou, dit-il, il ne sait pas ce qu'il dit, il est en pleine crise de délire, il faut l'interner immédiatement !» Il est interné dans une clinique psychiatrique où le diagnostic de folie est aussitôt confirmé par les médecins. Cependant, Georgette, l'épouse de Petiot, obtient de le faire transférer dans une clinique privée où on le soigne. Il est d'abord révolté et exige qu'on le libère, puis il change de stratégie. Il se montre coopératif, se laisse examiner et ne tient plus de discours incohérents. En septembre 1936, le docteur Petiot peut donc retourner chez lui. Il est heureux de retrouver sa famille et sa clientèle. Il n'est pas poursuivi pour le vol commis dans la librairie mais des soupçons de fraude fiscale pèsent sur lui. En 1938, il ne déclare que 13 000 francs de revenus alors que selon les estimations, il s'est fait plus de 500 000 francs de l'époque. En tout cas, il a de plus en plus de clients et il gagne de plus en plus d'argent. En dépit de ses antécédents judiciaires, il n'a pas perdu la confiance des gens. Même si les rapports des psychiatres l'ont décrit comme un pervers et un être amoral, c'est un bon époux et un bon père : il aime sincèrement sa femme Georgette et son fils Gérald. Il les comble de cadeaux et le dimanche il les emmène au théâtre ou au cinéma. Il commet toujours des larcins mais cette fois-ci, il prend des précautions, pour ne pas se faire attraper. 1er septembre 1939, l'Allemagne nazie envahit la Pologne. La France et l'Angleterre lui déclarent aussitôt la guerre. La Seconde Guerre mondiale commence. Petiot, qui a 42 ans, n'est pas mobilisable. Il est antifasciste et appelle à l'écrasement du nazisme.(à suivre...)