De notre bureau : Evolution n Du nouveau dans la formation professionnelle avec l'autorisation accordée aux élèves du cursus scolaire de s'y inscrire. Mme Bedrani, chargée de l'intérim à la direction de la formation professionnelle pour la wilaya de Blida, se dit confiante quant aux nouvelles mesures prises en commun par les directions de l'éducation nationale et celle de la formation professionnelle. «La prochaine rentrée professionnelle sera quelque peu spéciale à Beni Mered où nous avons réservé un espace pour les élèves admis en 1re As des lycées et ceux qui y sont déjà et qui optent pour la formation professionnelle. Nous œuvrons ensemble pour la promotion de nos enfants et cette expérience s'étendra à d'autres franges de la population comme les handicapés et la population carcérale. D'ailleurs, près de 70 jeunes de cette population ont suivi une formation diplomante en semi-liberté ou au niveau du pénitencier», assure Mme Bedrani. La direction des affaires religieuses n'est pas en reste puisqu'elle est sollicitée afin de sensibiliser les jeunes, tout autant que les scouts qui peuvent servir de relais afin d'informer les jeunes sur les possibilités de formations offertes. Des dépliants ont été distribués aux établissements scolaires afin d'être introduits avec les bulletins scolaires devant être acheminés aux parents d'enfants scolarisés dans les collèges et lycées. Les inscriptions aux différents examens et concours s'étalent sur trois mois — du 11 juillet au 7 octobre — et la rentrée en formation se déroulera du 10 au 17 octobre. 7 181 places pédagogiques sont prévues avec 2 395 places en formation résidentielle réparties sur 50 spécialités. La direction prévoit également des cycles d'apprentissage dans 40 spécialités avec 2 580 places disponibles dont 1 440 pour un niveau de scolarité réduit. La formation en cours du soir offre 1 336 places pédagogiques dans 16 spécialités et la femme au foyer disposera de 870 places dans 10 spécialités. Les efforts de la direction ne s'arrêtent pas là puisqu'il est constaté l'introduction de deux nouvelles spécialités, à savoir la maintenance des véhicules légers au Cfpa de Boufarik pour un niveau 4 et la gestion ainsi que le recyclage des déchets à l'Insfp de Bougara pour le niveau 5 avec grade de technicien supérieur. Une convention signée entre la direction de la formation professionnelle et le Club des Entrepreneurs — Ceimi— permet désormais de former à la carte, selon une concertation et des choix définis à l'avance. Tous les porteurs de projets au niveau de structures telles que l'Ansej, l'Angem, la Cnac entretiennent des relations avec la direction de la formation professionnelle pour la validation de qualifications ou pour des formations en cycles courts selon la nature des projets véhiculés. Ainsi, il a été enregistré, selon Mme Bedrani, 226 promoteurs pour la Cnac, 44 pour l'Ansej et 455 jeunes pour l'Anem. Des conventions avec les entreprises pour les stages pratiques sans lesquels la formation serait quelque peu défaillante ont été signées. 30 entreprises ont déjà donné leur accord dans ce sens. Entre ramadan et vacances l Dur de concilier les contraintes du ramadan avec celles des grandes chaleurs aoûtiennes. Un simple calcul pour une famille moyenne fait ressortir une dépense de plus de 2 000 DA pour une seule journée de jeûne : 650 DA pour un poulet, 100 DA pour les boissons, 60 DA pour le pain, 50 DA pour le lait, 600 DA pour les légumes, 400 DA pour les épices tels le piment, le poivre, la cannelle, 300 DA pour les sucreries. Et on ne parle pas de consommation d'énergie, de transport, de loyer, d'argent de poche et autres dépenses au quotidien. Que dire si la famille algérienne décide d'aller à la mer ou à la montagne, un jour sur trois ? Un minimum de 800 DA est nécessaire, donnant ainsi au bas mot une ardoise de 70 000 DA que le chef de famille algérien est loin de disposer. «Je gagne 12 000 DA par mois et mon mari un peu plus et nous payons un loyer de 12 000 DA, dites-moi comment je peux m'en sortir ?» s'exclame une mère de famille. La solidarité familiale et la chaîne de solidarité doivent être de mise dans les relations familiales afin que ce mois de piété se passe dans les meilleures conditions. Mais beaucoup de chefs de famille nécessiteux n'osent pas se présenter aux adresses connues pour la distribution de vivres. «Cela fait plus de deux mois que je n'ai pas mangé de viande ni acheté des fruits. J'économise le maximum afin de passer un ramadan ressemblant à celui de mes concitoyens», avoue un sexagénaire retraité mais qui a encore quatre enfants en bas âge. Environnement : dégradation tous azimuts Record de saleté pour une ville réputée être celle des roses. C'est le constat édifiant que font tous les citoyens de la wilaya de Blida. Sid-Ahmed Chelha, président de l'association Chlorophylle, évoque le programme établi sur cinq années et impliquant ses 571 adhérents répartis à travers 17 des 25 communes de la wilaya. «Nous avons organisé des sorties sur le terrain, nous sommes intervenus auprès des entreprises, nous avons sensibilisé les habitants pour les horaires de sortie des poubelles, établi une cartographie des sites pollués, sachant que la station d'épuration est toujours en construction et que les eaux usées continuent à se déverser dans le Mazafran et que fruits et salades sont arrosés de cette même eau non traitée.» Abordant le volet de l'éducation à l'environnement, il dira : «Nous devons nous contenter des salles de cours après les heures de scolarisation car nous ne disposons plus de local après notre sortie de Dar Dounia. Une salle qui nous est pourtant promise comme la future station radio de Blida. Depuis le 3e jour du mois de ramadan de 2008, bientôt deux années, le wali de Blida, en présence du président de l'apc et de plusieurs directeurs centraux, avait en effet, mis en exergue l'importante utilité de notre association et reconnu que c'était la plus active au niveau de la wilaya mais rien ne nous a été accordé. Cela ne signifie nullement que nous allons baisser les bras ! Nous avons continué à militer et accompli plusieurs missions tout en restant en conformité avec la loi après la tenue des AG ordinaires jusqu'au 16 mai dernier puis la tenue, en présence d'un huissier, d'une AG élective le 16 juin dernier. Nous demeurons des SDF tout en déposant le bilan de nos actions et le programme sur les cinq années à venir.» Parmi les missions programmées, un plan de formation a été dégagé au profit des jeunes pour l'animation dans les quartiers et l'amélioration du cadre de vie avec le tri sélectif des ordures, l'aménagement des espaces verts et, surtout, la création de microentreprises dans les quartiers. «Nous visons la formation dans des centres de 3 000 jeunes en plomberie, en menuiserie et autres métiers afin d'aider à la création d'emplois directs et indirects.» Bouroumi (El-Affroun) Tragique coïncidence l L'hôpital d'El-Affroun, dans la wilaya de Blida, a vécu, mercredi dernier, un événement rare. Deux frères sont morts dans des circonstances totalement différentes. Le plus jeune, âgé de 41 ans, a choisi de se donner la mort en se jetant du pont de Bouroumi et beaucoup de voisins parlaient d'un passage à vide que traversait le défunt. Son frère, âgé de 50 ans, qui était à Mouzaïa, a été renversé par une moto et mourra quelques heures plus tard dans le même hôpital que son frère. Tout le village était présent à l'enterrement jeudi dernier.