InfoSoir : En quoi consiste le plan de gestion du PND pour 2010-2014 ? Ferhat Hammani : Le plan de gestion est avant tout un outil de gestion et de planification. Celui de 2010-2014 est consacré à la révision des connaissances sur la biodiversité et les habitats naturels du parc et la contribution au développement des communautés villageoises riveraines au PND. Parlez-nous un peu de l'évolution du tourisme dans le Djurdjura. Tous les espoirs sont permis pour voir un jour l'écotourisme se développer dans le parc, surtout avec l'expérience en cours, menée en collaboration avec la direction du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou au niveau de Tala Guilef, pour développer le tourisme responsable. Le parc protégeait en 1983, 600 variétés végétales et 100 espèces d'oiseaux. Qu'en est-il aujourd'hui ? Toutes les informations sur les milieux naturels que recèle le PND, sont tirées de la bibliographie, basée sur des études discontinues dans le temps et dans l'espace. Cette situation a motivé le parc à prioriser la révision de la connaissance des milieux naturels. D'ailleurs, trois études, en cours de réalisation, sont initiées par le PND dans le cadre de ses programmes et confiées à un bureau d'études ; à savoir l'inventaire de végétation supérieure, l'inventaire des troupes de singes magot et enfin la détermination de la sensibilité des peuplements forestiers aux incendies. Actuellement, que peut offrir le PND à ces visiteurs, aussi bien en matière d'infrastructure que de prestation ? Le parc dispose de deux écomusées, ouverts au public, à Tikjda et à Tala Rana, au niveau des sièges des secteurs. Leur rôle est indéniable dans l'éducation environnementale. Un projet est en maturation, celui de la réalisation de la boutique du parc... Quels sont les principaux obstacles que rencontre le développement touristique dans le Djurdjura ? On peut aisément affirmer que le monde du tourisme tourne le dos, actuellement, aux parcs nationaux, alors que de par le monde les aires protégées ont joué un rôle majeur dans l'essor de l'écotourisme. Quel constat faites-vous de l'édition expérimentale du festival du Djurdjura, tenu à la fin mars ? Négatif. Le PND connaît une importante surfréquentation et pareille manifestation culturelle complique davantage cette problématique.