Dans le but de renforcer les capacités des aires marines protégées, en revalorisant les sites naturels de la Méditerranée, des projets sont en cours de réalisation dans la région est du pays. Il est a signaler dans ce contexte, le projet du parc national de Taza, situé dans la wilaya de Jijel. Celui-ci fait partie d'un ensemble d'aires marines protégées (AMP) en projet, au même titre que les parcs d'El Kala et de Gouraya, selon le site Internet du réseau des gestionnaires des Aires marines protégées. Ce projet, qui s'étale sur une période de trois ans (2005-2007), inclut 23 partenaires de 11 pays du pourtour méditerranéen dont 14 pays européens et 9 non européens dont notamment l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Ces aires marines protégées, relève-t-on, jouent un rôle important eu égard à la grande diversité spécifique qui caractérise la mer Méditerranée avec un taux élevé d'endémisme. Parmi ses espèces emblématiques, on cite la posidonie (plantes à fleurs du genre monocotylédones), le corail rouge, le mérou brun, le grand dauphin, le rorqual commun, le phoque moine, la tortue caouanne et, entre autres, les trottoirs à Lithophyllum. Mais la Méditerranée est vulnérable écologiquement depuis la nuit des temps parce que constamment exposée à une pression anthropique sans cesse croissante : démographie, déchets des bateaux et rejets ménagers, exploitation accrue des ressources, tourisme et transport maritime, sources directes de dégradation de l'environnement marin avec un effet négatif direct sur les espèces et leurs habitats. Il est, à ce titre, important, voire nécessaire et urgent de protéger ces sites de grande valeur naturelle, notamment les écosystèmes représentatifs de la Méditerranée et les habitats importants pour les espèces menacées et/ou en danger. L'idée de créer des aires marines protégées s'est avérée un outil efficace pour fournir une protection durable et permettre également la restauration et la réhabilitation de cet héritage naturel. Ces aires marines sont perçues comme des instruments au service d'une gestion durable des océans et des espaces littoraux. Elles accroissent la productivité des lieux de pêche, régulent les différents usages de la mer, encadrent un tourisme durable et induisent de nouvelles activités génératrices d'emploi. Le bassin méditerranéen est, toutes proportions gardées, moins bien étudié par les écologistes et les spécialistes de la mer. Si certaines données plus précises sont disponibles pour la partie européenne de la région, il n'en est pas de même pour l'Afrique septentrionale et la partie orientale du bassin. Les pays méditerranéens ont consigné dans un protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en mer Méditerranée, adopté à Barcelone en 1995, la conservation des espèces et notamment celles en danger ou menacées de disparition. Enfin, ces aires protégées présentent des retombées sur les populations locales, note-t-on. Du fait que les actions de préservation et de gestion du patrimoine constituent la mission première de la plupart des aires marines protégées, elles se révèlent souvent être également un outil de développement local, notamment dans le domaine de la pêche et du tourisme. La gestion du domaine marin dans les aires marines protégées permet une coexistence plus harmonieuse entre les usagers et une plus-value sur le plan économique pour les activités qui s'y exercent, grâce à la préservation de la qualité du milieu pour les plongeurs et les plaisanciers par exemple et au maintien de la ressource pour les professionnels de la mer. Ces espaces marins protégés jouent également un rôle important dans le domaine de l'éducation et de l'accueil du public. Enfin, il y a lieu de rappeler que le cadre juridique relatif aux aires marines protégées est étoffé par une batterie de textes dont, notamment la Convention sur le patrimoine mondial, la Convention d'Alger (05 décembre1983), le Protocole sur les aires spécialement protégées et la biodiversité biologique en Méditerranée, la Convention de Barcelone, la Convention sur la diversité biologique, la Convention de Ramsar et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, plus connue sous le nom de Convention de Washington, entrée en vigueur le 1er juillet 1975.