l «Je pense qu'il y a trop d'associations de musique andalouse chez nous. Certaines de ces associations ont effectivement fait un excellent travail de sauvegarde de cette musique, mais il est temps maintenant de passer à un autre stade d'enseignement qui doit se faire dans un cadre académique», a déclaré, hier, l'interprète de musique andalouse, Noureddine Saoudi. Pour lui, il est impératif de mettre en place une nouvelle structure d'apprentissage de la musique andalouse, appelée aussi musique classique algérienne, dont la transmission revêt au sein des associations un caractère oral de maître à élève. M. Saoudi a estimé que «si à l'avenir des virtuoses, au sens propre du terme, pouvaient apparaître sur la scène musicale, les techniques de jeu des instruments de musique devraient être enseignées séparément», car, a-t-il expliqué, «chaque instrument a sa propre méthode d'apprentissage», citant l'exemple du luth, de la kwitra et du violon. Interrogé sur la qualité des prestations des différentes associations de musique andalouse, l'artiste qui intervenait lors des «Mille et une news», un programme de soirées-débat initié par Algérie-News, s'est contenté de dire : «Il n'y a pas de mauvaise musique, mais plutôt de mauvais interprètes», soulignant que ceci était valable actuellement pour tous les styles et genres musicaux, d'où la nécessité de revoir les méthodes d'enseignement de cette musique, a-t-il relevé.